En Côte d’Ivoire, cinq morts après de fortes pluies à Abidjan
Un couple et leurs trois enfants sont morts dans un glissement de terrain à Abidjan, après une nuit de fortes pluies dans la capitale économique ivoirienne.
Dans la commune d’Attecoube, à Abidjan en Côte d’Ivoire, le 24 mai 2022. © Sia KAMBOU / AFP
Publié le 11 juin 2023 Lecture : 1 minute.
« Éboulement de terrain sur trois baraques au sous-quartier Mossikro. Bilan : cinq décès d’une même famille (Monsieur, Madame et leurs trois enfants », indique une publication sur la plateforme d’alerte « Police Secours », qui recense les incidents dans le pays. Un bilan confirmé dimanche par le porte-parole des sapeurs-pompiers.
Ce quartier populaire de l’ouest d’Abidjan a déjà été endeuillé l’an dernier, lors d’un éboulement dans lequel six personnes sont mortes, après une nuit de pluies intenses.
« Vigilance rouge »
De fortes pluies ont touché Abidjan dans la nuit de samedi à dimanche : 185 mm de précipitations ont été enregistrées dans la commune de Yopougon et 133 mm dans celle de Treichville, selon l’agence météorologique ivoirienne Sodexam. Sodexam a placé dimanche le district de la capitale économique ivoirienne en « vigilance rouge », le niveau d’alerte maximal pour des « inondations à impact exceptionnel ».
De nombreuses vidéos postées sur les réseaux sociaux montraient des routes complètement inondées dans plusieurs endroits de la ville.
Constructions précaires
Cœur de la saison des pluies, le mois de juin est traditionnellement le plus pluvieux de l’année, avec en moyenne autour de 300 mm d’eau, et le scénario de pluies torrentielles suivies d’inondations dévastatrices y est récurrent.
Avant le drame de dimanche, l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale (OSCS), un organisme gouvernemental, avait indiqué que 15 enfants étaient morts depuis le début de l’année, en lien avec les intempéries. Une fillette est notamment décédée en mai à Abidjan, suite à une chute dans une flaque d’eau dans laquelle trainait un câble électrique sous tension.
Les constructions précaires dans des zones inondables, habitées par des populations pauvres, sont légion dans cette métropole en croissance continue. L’an dernier, 19 personnes sont mortes lors de plusieurs épisodes de fortes précipitations et 18 personnes ont perdu la vie en 2020 pendant la saison des pluies.
(Avec AFP)
