En Espagne, les fake news visant les Marocains se multiplient
Entre l’extrême droite et les réseaux sociaux, les fausses informations stigmatisant les Marocains vivant en Espagne sont de plus en plus nombreuses.
« Ici vous avez un migrant mineur marocain non accompagné, de Canet de Mar. Voici ceux à qui on va donner de l’argent jusqu’à leurs 23 ans. Et pour ne rien arranger […] les médias n’en parleront pas », écrit en 2019 Rafael, policier de son état, dans un tweet qui a été vu près de 22 000 fois.
La vidéo correspondante montre pendant 45 secondes un homme rouant de coups de pied une femme jusqu’à ce qu’elle perde connaissance, avant de baisser son pantalon pour l’agresser sexuellement.
La scène se déroulait… en Chine
Si les images sont authentiques, il s’avère après vérification que la scène se déroule… en Chine, et non en Catalogne, et rien n’indique que l’auteur des coups soit d’origine marocaine. Coutumier des publications racistes et xénophobes, l’internaute ayant partagé la vidéo n’est plus, depuis le 12 mai dernier, membre de la Guardia Civil. Sa hiérarchie a en effet décidé de l’exclure de ses rangs pour diffusion de fausses informations.
Une décision prise à la suite de la condamnation du prévenu à quinze mois de prison avec sursis et 1 620 euros d’amende, en novembre 2022, par le tribunal de Barcelone. Dans son jugement, la cour a considéré qu’il était « mû par son animosité et son rejet des immigrés étrangers d’origine marocaine ». C’est la première fois qu’un citoyen espagnol fait l’objet de telles sanctions pour ces motifs.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus
- Maroc-Algérie : que contiennent les archives sur la frontière promises par Macron ?
- Maroc, Kenya, Tanzanie… Le géant indien Adani a-t-il vraiment une stratégie africa...
- Au Niger, des membres d’un groupe rebelle pro-Bazoum ont rendu les armes
- Inauguration du nouvel aéroport de Luanda : après 20 ans, enfin l’envol
- La justice sénégalaise fait reporter l’inhumation de Mamadou Moustapha Ba, évoquan...