En Arabie saoudite, Ryad et Pékin signent 8 milliards de dollars d’investissements
Conclus lors du premier jour de la dixième conférence d’affaires sino-arabe, ces investissements couvrent des domaines variés. Plus de 5 milliards de dollars ont été investis dans une coentreprise de voitures électriques.
L’Arabie saoudite a annoncé le 11 juin des accords d’investissements de 10 milliards de dollars, essentiellement conclus par la riche monarchie pétrolière, au premier jour de la dixième conférence d’affaires sino-arabe à Ryad. Celle-ci se tient pour la première fois dans le royaume du Golfe et réunit sur deux jours plus de 3 500 décideurs et représentants d’entreprises chinoises et arabes, selon le ministère saoudien de l’Investissement.
Cette annonce intervient en plein renforcement des relations commerciales et diplomatiques entre la Chine et le Moyen-Orient, traditionnellement sous influence américaine, Pékin ayant même supervisé le récent rapprochement entre les deux grands rivaux de la région, l’Iran et l’Arabie saoudite.
Voitures électriques, fer, cuivre…
Ces investissements couvrent des domaines variés, allant des nouvelles technologies, à l’agriculture, en passant par les énergies renouvelables, l’immobilier, les minéraux ou encore le tourisme, a ajouté le ministère. La plupart d’entre eux ont été conclus entre des entreprises chinoises et des entités saoudiennes, privées ou publiques, pour un montant d’au moins 8 milliards de dollars.
Un mémorandum d’entente a notamment été signé entre le ministère saoudien de l’Investissement et le constructeur de voitures électriques chinois Human Horizons prévoyant la création d’une coentreprise pour 5,6 milliards de dollars. Un autre, de 533 millions de dollars, a été conclu entre AMR ALuwlaa Company et le groupe Zhonghuan International, basé à Hong Kong, pour une usine de fer en Arabie Saoudite. Par ailleurs, le groupe saoudien ASK et la China National Geological & Mining Corp se sont engagés à développer un projet d’exploitation minière de cuivre dans le royaume, pour 500 millions de dollars, selon la même source.
Cette « réunion est une opportunité […] pour construire un avenir commun vers une nouvelle ère bénéfique pour nos peuples », a déclaré à l’ouverture de la conférence le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, soulignant le potentiel de développement des relations économiques arabo-chinoises.
La Chine au détriment des États-Unis ?
L’Arabie saoudite, premier exportateur de brut au monde, avait reçu en décembre le président chinois, Xi Jinping, suscitant les critiques des États-Unis, ses partenaires traditionnels. Interrogé à ce propos, le ministre saoudien de l’Énergie, Abdelaziz ben Salmane, a dit « ignorer » les critiques, en affirmant que les hommes d’affaires vont « là où les opportunités se présentent ».
En visite la semaine dernière à Ryad, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait affirmé que son pays ne demandait « à personne de choisir entre les États-Unis et la Chine ».
(avec AFP)
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