Bilan 2008: le Togo sur les pas d’une nouvelle révolution verte

Publié le 22 décembre 2008 Lecture : 3 minutes.

Dans sa relance de l’économie, le gouvernement togolais a apparemment fait une part belle à la promotion de l’agriculture par des mesures hardies pour parvenir à la réduction de la pauvreté.

Cette politique de relance, si elle est véritablement réussie, permettra au pays d’être à l’abri d’une pénurie alimentaire et d’éviter des flambées des prix des denrées alimentaires qui ont récemment affecté durablement le pouvoir d’achat des populations.

la suite après cette publicité

Dans cette perspective, le gouvernement togolais avait décidé le 1er octobre 2008 d’assurer la mise à disposition des producteurs de 25. 000 tonnes d’engrais vivriers pour la prochaine campagne agricole, pendant qu’il procédera à l’achat de 12. 000 tonnes de produits céréaliers pour constituer un stock de sécurité alimentaire.

D’autres mesures sont également annoncées, notamment le recrutement, la formation et l’équipement de 304 agronomes, vétérinaires et techniciens agricoles.

Dans la même logique, l’Observatoire de la sécurité alimentaire du Togo (OSAT) a été transformé en une Agence nationale de sécurité alimentaire sur un volet de commercialisation dynamique des produits qui garantit un revenu intéressant pour les producteurs.

Les autorités togolaises, qui ont pris la mesure de l’enjeu, indiquent que la vie devient de plus en plus chère et que le risque d’aggravation du niveau de pauvreté est très fort surtout dans les zones rurales.

la suite après cette publicité

"Devant cette situation, l’Etat doit engager des actions volontaristes pour améliorer la production agricole, les revenus des producteurs et faire de l’agriculture, un outil de lutte contre la pauvreté et la relance de l’économie nationale", a annoncé le gouvernement togolais.

Selon des professionnels du monde agricole, les mesures prises par le gouvernement togolais sont dans la dynamique d’une nouvelle révolution verte, après celle que le pays avait connue dans les années 1970.

la suite après cette publicité

Cette volonté politique a trouvé écho favorable auprès des principaux partenaires et pays amis du Togo, surtout auprès de la Chine qui a même posé la première pierre d’un Centre-pilote des techniques agricoles pour aider ce pays.

Au niveau des institutions financières, le Togo a bénéficié de la Banque mondiale 5 millions de dollars américains pour un Programme agriculture inscrit dans un Accord de Don pour un financement additionnel de 7 millions de dollars au Projet de développement communautaire (PDC) signé le 23 octobre 2008.

Le programme agriculture vise à accroître la production céréalière principalement le maïs dans le court terme, à travers la fourniture aux producteurs locaux d’environ 4. 275 tonnes d’engrais et 356 tonnes de semences améliorées.

Au total environ 14. 000 producteurs pourront bénéficier de cette opération d’urgence qui pourrait couvrir une superficie totale d’environ 14. 000 hectares.

L’état des lieux fait par les documents officiels sur l’agriculture montre que le secteur agricole constitue le moteur de l’économie togolaise compte tenu de sa contribution au produit intérieur brut, à l’emploi et à l’offre de produits alimentaires.

Elle représente environ 40% du PIB, fait vivre environ les deux tiers de la population active et fournit plus de 20% des recettes d’exportation.

Les produits vivriers constituent le principal sous-secteur de l’économie agricole du Togo et représentent 69% du produit intérieur brut agricole (PIBA) du pays.

Trois principaux produits de rente le coton, le café, et le cacao n’ont contribué que pour 9% en moyenne au PIBA, derrière l’élevage (13% du PIBA), pendant que la pêche contribue à 4% et la sylviculture à 6% occupent une place secondaire.

Mais, la dépendance du pays vis-à-vis de l’importation importante du riz a suscité une politique rizicole avec une mise en valeur prochaine des bassins sous-exploitées du pays.

Cette politique réellement réussie permettra au Togo de réduire de près de 14 miliards de francs CFA, selon le ministre de l’Agriculture Messan Ewovor, les dépenses d’importations du riz et fournira également de nouveaux emplois aux populations des régions concernées.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires