Au Cameroun, décès de John Fru Ndi, éternel rival de Paul Biya

Le fondateur et dirigeant historique du Social Democratic Front (SDF) est décédé dans la nuit à Yaoundé.

John Fru Ndi, lors d’un meeting à Yaoundé le 8 octobre 2011. © SEYLLOU / AFP

YVES-PLUMEY-BOBO_2024

Publié le 13 juin 2023 Lecture : 1 minute.

« C’est avec tristesse que nous annonçons le passage à la gloire éternelle du président national du Social Democratic Front (SDF) Ni John Fru Ndi, le 12 juin à 23 h 30 à Yaoundé, des suites d’une longue maladie », a annoncé Joshua Osih, premier vice-président du parti dans un communiqué publié tôt ce mardi 13 juin.

Opposant historique au président Paul Biya qu’il avait plusieurs fois affronté dans les urnes, John Fru Ndi avait 81 ans. À plusieurs reprises ces derniers mois, des informations alarmantes avaient circulé sur son état de santé. Il avait récemment subi une intervention chirurgicale dans un hôpital de Genève, en Suisse, et en son absence, c’est Joshua Osih qui s’était imposé comme le patron du SDF.

la suite après cette publicité

Plusieurs fois candidat à la présidentielle

John Fru Ndi est né le 7 juillet 1941 à Bamenda dans le Nord-Ouest, région anglophone en proie à un conflit meurtrier depuis 2016. Surnommé « le chairman », il a dirigé le SDF depuis sa fondation en 1990. En 2018, il avait renoncé à se présenter à l’élection présidentielle. Il avait aussi annoncé qu’il quitterait la direction du SDF lors du congrès qui devait se tenir du 27 au 29 juillet.

En 1992, lors de la toute première élection présidentielle pluraliste du Cameroun, John Fru Ndi était arrivé en deuxième position avec 36 % des suffrages derrière Paul Biya (40 %), au pouvoir depuis 1982.

L’opposant avait dénoncé des fraudes massives avant de se déclarer élu. Sa résidence du Ntarikon Palace à Bamenda avait été mise sous surveillance pendant plusieurs mois.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Joshua Osih, le 31 août 2018, au siège de « Jeune Afrique », à Paris. © François Grivelet pour JA

Au Cameroun, Joshua Osih déjà maître du SDF post-Fru Ndi ?

Contenus partenaires