Le médiateur demande à la LRA de donner un signal de paix pour survivre à l’offensive militaire

Publié le 17 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Le médiateur en chef des pourparlers de paix ougandais avec l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) a demandé au groupe rebelle de donner un signal de paix s’il veut survivre à l’offensive militaire en cours, selon une déclaration publiée à Kampala.

Riek Machar, vice-président et médiateur du processus de paix, a indiqué dans une déclaration envoyée par le Bureau du représentant spécial des Nations Unies dans les régions touchées par la LRA que le groupe rebelle devrait le contacter avec une proposition crédible afin de commencer les déplacements vers Ri- Kwangba, au Sud-Soudan, pour la rencontre et la signature de l’Accord de paix final.

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Il a déclaré qu’après le signal, il pourra s’arranger avec les forces en charge de la région pour un passage en sécurité vers Ri- Kwangba, qui est la zone de rassemblement officielle du mouvement située au Sud-Soudan frontalier à la République démocratique du Congo (RDC). "La LRA doit agir rapidement et de bonne foi afin de mettre un terme à ce chapitre de violence pour que la paix puisse revenir dans la région," a-t-il déclaré dans son raport sur la situation du processus de paix en tenant compte de la reprise de l’action militaire.

Les forces armées de l’Ouganda, du Sud-Soudan et de la RDC ont lancé dimanche une opération militaire conjointe avec l’appui de l’armée de l’air ougandaise qui a bombardé le lieu de refuge de Joseph Kony, chef de la LRA, dans la forêt de Garamba dans le nord- est de la RDC.

Le gouvernement ougandais a affirmé que l’offensive, qui est entrée mercredi dans son quatrième jour, est destinée à contraindre la LRA à revenir sur la table de négociation et signer l’Acccord de paix final. Machar a estimé que l’attaque a aussi été provoquée par les présumés assassinats et des enlèvements massifs en RDC perpétrés par le groupe rebelle, forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs maisons avec certains qui ont traversé la frontière pour se refugier au Sud-Soudan.

"Ces actions (offensive militaire) signalent la détrmination des trois Etats concernés à protéger les populations civiles et à affronter la menace de la LRA," a-t-il expliqué. Le groupe rebelle qui a causé des ravages dans le nord de l’Ouganda et au Sud-Soudan pendant des années, a très récemment ciblé des villes et villages en République centrafricaine.

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Son insurrection dans le nord de l’Ouganda a fait des dizaines de milliers de morts et environ deux millions de sans-abri. Kony a refusé, à trois reprises, de signer l’Accord final de paix exigeant le retrait des accusations du Tribunal pénal international portées contre lui et ses lieutenants.

Le gouvernement a, toutefois, rejeté l’exigence, indiquant qu’il doit d’abord signer l’accord et faire face à la justice locale avant l’introduction d’une requête demandant le retrait des accusations.

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