Le président capverdien solidaire avec son homologue bissau-guinéen
Le président capverdien, Pedro Pires, a exprimé sa solidarité avec son homologue bissau-guinéen, Joao Bernardo Vieira, lors de sa visite de travail de quelques heures à Bissau, a-t-on appris de source proche de la présidence bissau-guinéenne.
Le chef de l’Etat capverdien, arrivé à Bissau dimanche en début d’après-midi, doit regagner son pays le soir même, aussitôt après sa rencontre avec le président Vieira au Palais présidentiel, selon la même source qui n’a pas révélé la teneur de l’entretien entre les deux hommes.
Lors de sa visite éclair à Bissau, Pedro Pires s’est enquéri de la situation politico-militaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest en proie à l’instabilité socio-politique chronique et à nouveau secoué le 23 novembre dernier par l’attaque armée perpétrée le 23 novembr dernier contre la résidence du président bissau-guinéen.
Cette tentative de coup de force, dont "Nino" Vieira est sorti indemne, s’est produite juste une semaine après les élections législatives en Guinée-Bissau remportées avec une majorité absolue par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui va ainsi former un nouveau gouvernement.
Pedro Pires a fait une déclaration à son arrivée, soulignant les liens historiques et les relations d’amitié entre les deux pays qui partagent la même aire linguistique lusophone et qui, selon lui, ont des préoccupations similaires et un destin commun.
Sur la situation actuelle en Guinée-Bissau, le président du Cap-Vert a relevé que les Bissau-Guinéens ont choisi le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, ancien parti au pouvoir) aux dernières élections législatives, en tant que parti qui dirigea la lutte de libération nationale, ce qui démontre leur aspiration à la paix, à la sécurité, à la stabilité, au développement et à la garantie de leur avenir.
M. Pires a également condamné la "tentative de meurtre" contre le président Vieira et la façon de prendre le pouvoir par la force, avant de préciser avoir envoyé un émissaire à Bissau pour témoigner de la solidarité du gouvernement capverdien avec les autorités bissau-guinéennes et de sa volonté d’accompaguer celles-ci dans leurs efforts pour surmonter les difficultés de l’heure.
"Nous espérons que les Bissau-Guinéens et leurs dirigeants vont trouver la solution aux problèmes qui se posent", a-t-il ajouté.
Pedro Pires est considéré par les autorités et le peuple bissau-guinéen comme "un ami" de la Guinée-Bissau, en raison de son passé de commandant de la guérilla durant la guerre contre la colonisation, où il occupait de hautes fonctions.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- Pourquoi l’UE s’apprête à accorder un nouveau soutien à l’intervention rwandaise a...