L’Onu envisage une « reconfiguration » de sa force

Publié le 13 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

L’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) envisage une "reconfiguration" de sa présence militaire en Côte d’Ivoire, a annoncé vendredi à Abidjan le sous-secrétaire général de l’Onu chargé des opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet. "L’Onuci pourrait d’ores et déjà, compte tenu du contexte sécuritaire nettement amélioré, procéder à une reconfiguration de sa présence en Cote d’Ivoire, avec un dispositif plus mobile, orienté sur les zones sécuritaires les plus sensibles", a annoncé M. Mulet lors d’une conférence de presse.

Environ 8000 Casques bleus de l’Onu appuyés par près de 2000 soldats de la force française Licorne sont déployés en Côte d’Ivoire pour y surveiller le processus de paix. M. Mulet, qui évaluait l’évolution du processus de paix en Côte d’Ivoire, doit remettre un rapport au Conseil de sécurité de l’Onu qui, de son côté, devra proroger le mandat de l’Onuci à la fin de janvier 2009.

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Selon lui, "l’Onu ne voyait pas la nécessité d’envoyer des troupes additionnelles pour la sécurisation du processus". "Je crois qu’avec les Forces nouvelles (ex-rébellion), avec l’armée ivoirienne, surtout s’il y a une intégration, et avec la présence que nous avons maintenant et une possible reconfiguration de l’Onuci, avec la présence de Licorne, cela sera suffisant pour garantir la sécurité", a-t-il expliqué. Cependant, a-t-il poursuivi, "le manque de sécurité contribue à rendre la situation imprévisible et volatile" et "l’Onuci et la Licorne vont conserver une présence et un dispositif de dissuasion et d’accompagnement". Il a également souligné la nécessité de "faire progresser les volets cruciaux du désarmement" des ex-combattants, d’"accélérer le démantèlement des milices, la réunification des forces, et le redéploiement de l’administration". "L’Onuci maintiendra ses capacités dans le domaine du maintien de l’ordre et est disposée à aider au renforcement des capacités, la formation, l’entraînement des forces de police et de gendarmerie présentes en Cote d’Ivoire", a-t-il déclaré.

Le sous-secrétaire général de l’Onu s’est par ailleurs félicité des progrès "tangibles" enregistrés dans le processus de paix, dans les domaines de l’identification des populations et de celui de l’enregistrement des électeurs. "J’espère vraiment que l’élection (présidentielle) aura lieu durant l’année 2009 (. . . ) si vous pouvez aussi réaliser les élections législatives et locales pour avoir sur place toute la structure démocratique dans le pays, cela serait fantastique", a-t-il ajouté.

Les Forces nouvelles, qui contrôlent le nord de la Côte d’Ivoire suite à un coup d’Etat raté en septembre 2002 contre le président Laurent Gbagbo, ont signé l’accord de Ouagadougou, en mars 2007, avec le camp présidentiel. Les deux parties ex-belligérantes ont convenu de réunifier le pays et organiser l’élection présidentielle, initialeemnt prévue en octobre 2005 mais reportée à plusieurs reprises faute de consensus politique et militaire.

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