En RDC, peut-on en finir avec la Codeco ?
Ce n’est pas le plus médiatique des groupes armés à l’heure où l’attention de la communauté internationale se concentre sur le M23, actif dans le Nord-Kivu, ou sur les ADF, affiliées à l’État islamique. Et pourtant, il est l’un des plus meurtriers.
Quarante-six corps enterrés dans une fosse commune : 10 hommes, 13 femmes, 23 enfants. L’attaque survenue dans le camp de déplacés de Lala dans la nuit du 11 au 12 juin, dont les analystes du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) se sont fait l’écho, est la plus meurtrière perpétrée dans la province d’Ituri depuis plus d’un an. Pour les rescapés du camp de Lala, dans le territoire de Djugu, l’identité des coupables ne fait aucun doute : ce sont des miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), l’un des groupes armés les plus violents de la région avec les Forces démocratiques alliées (ADF).
Dès le 13 juin, Denis Mukwege, médecin et prix Nobel de la paix en 2018 a dit son indignation sur Twitter : « Des femmes et des enfants sont victimes d’atrocités dans l’indifférence de nos autorités et de la communauté internationale », a-t-il regretté. Le Conseil de sécurité de l’ONU a quant à lui « condamné avec la plus grande fermeté » l’attaque, appelant les autorités congolaises à « enquêter rapidement » et à « mener les coupables devant la justice ». Les membres du Conseil ont également « exhorté tous les groupes armés congolais à participer sans conditions au processus de Nairobi » pour ramener la paix dans l’est de la RDC.
« Pas d’accalmie durable »
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