La polémique sur le désarmement est « clos » selon l’ex-rébellion

L’ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN) a affirmé que l’incident avec le parti au pouvoir sur le désarmement est "clos", suite à une rencontre avec le président Laurent Gbagbo, à Abidjan.

"Je voudrais simplement vous dire et dire à la Côte d’Ivoire que cet incident est clos", a déclaré à la presse le porte-parole de la délégation des FN, Dosso Moussa.

Il a ajouté que "les FN vont bientôt avoir un colloque où des points beaucoup plus sérieux seront abordés, toujours dans le souci de renforcer les acquis de l’accord politique de Ouagadougou" signé en mars 2007 avec le camp présidentiel.

"Nous sommes tombés d’accord avec le président de la République qu’il s’agit d’une tempête dans un verre d’eau", a déclaré pour sa part le président du Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir), Pascal Affi N’Guessan, après un huis clos d’environ trois heures de temps avec le président Gbagbo, à la suite des FN.

Le président du FPI a rassuré "qu’il n’y a pas le feu en la demeure et qu’il n’y a pas d’affrontement en perspective". "Nous allons à l’apaisement et allons travailler ensemble à réaliser tout ce qui est prévu pour que la Côte d’Ivoire soit réunifiée, pacifiée, normalisée et que les élections se tiennent de façon ouverte, transparente et crédible", a-t-il ajouté.

Après l’attaque par des individus armés d’un camp des FN à Séguéla (nord) dans la nuit du 2 au 3 décembre, M. Affi N’Guessan avait entamé une croisade pour exiger le désarmement "intégral et complet" de l’ex-rébellion.

"Pour nous, le préalable d’un désarmement avant les élections est une question non négociable", avait-il martelé avant de souhaiter la suspension de l’opération d’identification et de recensement électoral dans les zones sous contrôle des FN.

En réaction, les FN avaient annoncé des "jours sanglants" dans le pays accusant le président du FPI de vouloir déstabiliser le pays et assassiner le leader des FN et Premier ministre, Guillame Soro.