WhatsApp, Instagram, TikTok… Au Sénégal, l’économie informelle se matérialise sur les réseaux
Sur les réseaux sociaux, prépondérant désormais dans le commerce sénégalais, les émoticônes et les messages vocaux permettent de s’affranchir de la barrière de la langue. La plupart des produits sont importés de France, de Chine ou de Dubaï.
En temps normal, Aïssatou Diéne, 24 ans, vend des ceintures perlées, des nuisettes ou autres produits « chauds » à destination des femmes mariées. Mais à l’approche de la Tabaski, cette étudiante en journalisme et communication s’est focalisée sur des articles plus classiques. Son statut sur WhatsApp regorge ces jours-ci d’images et de vidéos de sandales, de sacs en cuir et de bijoux, idem sur ses comptes Facebook, Instagram et TikTok.
« Mes fournisseurs se trouvent à Dubaï et en Chine, notamment. Pour importer les produits, je fais appel à des GP [pour gratuité partielle ; ce sont des personnes qui transportent des colis par avion, au kilo, moyennent une somme d’argent], ou à des cargos. Je livre ensuite mes articles à Dakar avec des motos-taxis. Je connais énormément de gens qui, comme moi, font du commerce sur les réseaux sociaux pour obtenir des compléments de revenus », explique-t-elle.
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