Les partis politiques zimbabwéens concluront un accord sur un amendement constitutionnel dans les prochains jours

L’Afrique du Sud espère que les partis politiques rivaux du Zimbabwe conclueront dans les prochains jours un accord sur un amendement constitutionnel, ouvrant ainsi la voie à la formation d’un gouvernement d’union nationale, a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement sud-africain, Themba Maseko.

"Nous espérons que cet amendement sera signé dans quelques jours", a confié aux journalistes M. Maseko lors d’un point de presse à l’issue d’une réunion du cabinet. "Nous ferons pression sur les dirigeants politiques (zimbabwéens) pour qu’ils le signent le plus tôt possible", a-t-il ajouté.

Cet amendement prévoit la création du poste de Premier ministre pour le dirigeant de l’opposition, Morgan Tsvangirai, tandis que son parti politique, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) a insisté pour que d’autres questions soient résolues avant qu’il ne co-gère le pays avec l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF, au pouvoir) dirigée par Robert Mugabe.

Les pourparlers au sujet du partage du pouvoir zimbabwéen ont été suspendus en novembre dernier, après que M. Tsvangirai eut accusé l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, médiateur du dialogue sur la crise politique zimbabwéenne, de ne pas saisir la situation du pays. Pourtant, M. Maseko a affirmé que le gouvernement sud-africain continuerait à soutenir les efforts de M. Mbeki. "Le gouvernement et la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) ont fait part de leur confiance en la médiation de l’ancien président M. Mbeki. Le gouvernement maintient sa position", a-t-il souligné. MM. Mugabe et Tsvangirai ont accepté de conclure un accord de partage du pouvoir en septembre dernier, après les élections controversées qui s’étaient déroulées en mars.