Hommage à Khalil Zniber, journaliste marocain et ancien de Jeune Afrique

Le journaliste marocain s’est éteint le 12 juin dernier à l’âge de 80 ans. De 1972 à la fin des années 1980, il a travaillé pour Jeune Afrique, à Paris, puis au Maroc.

Le journaliste marocain Khalil Zniber s’est éteint le 12 juin 2023, à l’âge de 80 ans. © Hassan Ouazzani pour JA

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Publié le 20 juin 2023 Lecture : 2 minutes.

C’était en 1972. Khalil Zniber travaillait alors comme journaliste en Allemagne, où il faisait partie de l’équipe produisant le contenu en langue française pour l’agence de presse locale. À l’occasion d’un voyage à Paris, il avait rendez-vous avec Jean Daniel, le patron du Nouvel Observateur, pour discuter d’une embauche éventuelle. « Ensuite, je ne sais pas exactement dans quelles circonstances, raconte son fils Tarik, il s’est retrouvé chez Béchir Ben Yahmed. Le courant est tellement bien passé entre eux qu’il a fait son choix, et il est venu à Jeune Afrique. »

De 1972 à 1975, le journaliste a travaillé au siège parisien du journal, occupant plusieurs postes jusqu’à devenir rédacteur en chef adjoint. Il a ensuite décidé de retourner au Maroc, où il a continué à collaborer avec JA jusqu’à la fin des années 1980, participant notamment à la mise en place du bureau du journal dans le pays. Spécialiste des sujets économiques, Khalil Zniber écrivait en particulier sur l’agriculture, la pêche et les questions énergétiques. Il s’est d’ailleurs rapidement passionné pour les énergies renouvelables au point, comme il l’a expliqué dans un article paru en 2011, de construire à Aït Wahi, sur la route de Rabat à Meknès, une maison « bio » totalement autonome.

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Le journalisme, sa passion

« À la fin des années 1980, poursuit Tarik Zniber, mon père a monté une usine de mobilier de bureau, au Maroc, et en 1990 il a pris sa retraite. Mais le journalisme restait sa passion, il a continué à écrire quelques textes pour Jeune Afrique ainsi que pour des médias locaux comme Maroc Hebdo. Il nous parlait souvent de ses années à JA et des gens qu’il y avait fréquentés : Sennen Andriamirado, Tahar Ben Jelloun, François Soudan… » Et surtout Béchir Ben Yahmed, avec qui les liens n’avaient jamais été rompus.

« La relation entre mon père et Béchir Ben Yahmed était profonde et pleine de respect mutuel, ajoute Tarik Zniber. Leur amitié a duré des années, marquée par des échanges intellectuels et des discussions enrichissantes sur l’avenir de l’Afrique. Mon père considérait Béchir Ben Yahmed comme un mentor et une source d’inspiration. Ils partageaient la même passion du journalisme, le même amour pour le continent africain. »

À ses proches, Khalil Zniber racontait souvent combien il était fier d’avoir participé aux premières années de Jeune Afrique. Il en conservait le sentiment d’avoir vécu une sorte d’épopée, d’avoir participé à quelque chose d’important. Il s’est éteint le 12 juin dernier, à l’âge de 80 ans. L’équipe de Jeune Afrique s’associe à la douleur de ses proches.

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