Le désarmement bloqué par des « difficultés techniques et financières »

L’ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN) a affirmé mercredi à Abidjan qu’"aucune volonté politique" ne bloque le processus de désarmement de ses ex-combattants mais plutôt des difficultés "techniques et financières".

"Aucune volonté politique ne bloque le processus de désarmement du côté des FN qui s’en tiennent aux difficultés techniques et financières", a martelé le porte-parole du mouvement, Konaté Sidiki, lors d’une conférence de presse. Cette mise au point intervient alors que le président du Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir), Pascal Affi N’Guessan, mène une croisade pour le désarmement "intégral et complet" des FN et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire avant la tenue des élections.

Les FN occupent la moitié nord du pays depuis leur coup d’Etat manqué contre le régime du président Laurent Gbagbo en septembre 2002. Selon M. Sidiki, "près de 80% des soldats veulent retourner à la vie civile à travers des microprojets". "Il s’agit donc de mobiliser les moyens financiers pour (leur) assurer les kits de démobilisés", a-t-il dit.

"Si le financement est acquis aujourd’hui, les FN pourront entamer et terminer dans quelques semaines l’opération de désarmement de leur effectif", a assuré M. Sidiki. Il a par ailleurs relevé que le désarmement tel que prévu par l’accord de Ouagadougou signé le 4 mars 2007 par les ex-parties belligérantes est fondé sur "le principe de la restructuration des deux armées en vue de la mise en place de nouvelles Forces de défense et de sécurité attachées aux valeurs d’intégrité et de moralité républicaines".