Le couvre-feu demeure en vigueur dans la ville agitée

La tension demeure forte dans de nombreuses rues de Jos, chef-lieu de l’Etat central nigérian de Plateau, frappée par des émeutes, où le couvre-feu reste en vigueur et des coups de feu sporadiques ont été entendus à certains endroits mercredi soir.

Bala Kassim, porte-parole de l’Etat de Plateau, a déclaré à Xinhua par téléphone que les coups de feu provenaient de l’équipe de sécurité de l’Etat, qui patrouille autour de la ville pour assurer la sécurité des vies et des propriétés. Il a ajouté que le retour à la normale s’est effectué à Jos, bien que la sécurité y reste très rigoureuse, ajoutant que la police et les forces armées se trouvent partout dans les rues pour contrôler les véhicules et interroger les gens.

Selon lui, le couvre-feu commence à 18H00 (heure locale) à Jos et les activités commerciales sont paralysées instantanément. Les émeutes ont éclaté vendredi dernier à Jos après une rumeur, selon laquelle le candidat du Parti populaire pour tous les Nigerians (opposition) aurait perdu l’élection au poste de chef du gouvernement local face au candidat du Parti démocratique populaire (au pouvoir) à cause d’une fraude électorale.

La confrontation entre partisans des partis rivaux s’est ainsi transformée vendredi dernier en affrontements à travers Jos. Armés de machettes et d’armes artisanales, les partisans séparés selon des lignes politique, éthnique et religieuse, ont brûlé des maisons, pillé des boutiques et détruit mosquées et églises. Selon le gouvernement de l’Etat de Plateau, les émeutes ont fait 200 morts et plus de 10. 000 déplacés.