Un projet de budget de 24 millions de dollars pour l’année 2009
Le président nigérian Umaru Musa Yara a présenté mardi un projet de budget de 24 millions de dollars pour l’année 2009, fixant le prix de référence du pétrole dans le budget à 45 dollars.
Le président Yar’Adua a assuré de la détermination de son administration à cesser de mettre l’accent sur le secteur pétrolier pour consacrer l’attention aux revenus du secteur non- pétrolier, projetant un Produit intérieur brut (PIB) global d’environ 7,5% pour l’année 2009, soit une croissance par rapport au 6,6% enrégistré jusqu’ici en 2008. Le président a indiqué que l’inconstance du marché international de pétrole a rendu la décision impérative, soulignant que la performance des sources indépendantes de revenus a démontré qu’elles sont plus fiables que le pétrole.
Le président a souligné que la récession économique mondiale a représenté quelques défis à l’économie de la nation, mais il s’est montré optimiste en estimant que les indicateurs du secteur non- pétrolier démontrent que l’espoir n’est pas perdu. "Le marché pétrolier changeant constitue de graves soucis pour notre avenir fiscal. La crise financière mondiale a conduit à la baisse de la croissance à travers les économies mondiales, résultant à une faible demande pour les denrées, spécialement le pétrole," a déclaré le président cité par le journal Guardian mercredi. "Pendant que les activités spéculatives d’investissement ont aidé à maintenir à flot les prix du pétrole ces derniers mois, la réalité de la récession mondiale commmence à être pleinement appréciée dans le monde, et de manière plus émouvante au Nigeria par son impact négatif sur le prix international du pétrole," a-t- il affirmé.
Il a ajouté que les prix du pétrole pourront chuter davantage en deça des 50 dollars le baril malgré les derniers efforts de l’OPEP visant à atténuer la situation. Il a fortement recomandé l’adoption d’une attitude prudente qui n’investit pas une confiance déplacée dans les attentes d’une hausse irréaliste des prix. Selon lui, la croissance dans le secteur non-pétrolier, particulièrement dans l’agriculture, reste élevée, environ 9% pendant que le PIB du pétrole a connu une contraction en 2008 de 2, 5% en raison de la réduction des niveaux de production précipitée par la situation en cours dans le Delta du Niger.
En raison des chutes drastiques du prix du pétrole ces derniers mois, le gouvernement nigérian a reporté à plusieurs reprises la présentation de son budget alors que le le prix de référence du baril de pétrole a été réduit à 45 dollars.
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