Le service public souffre des effets du VIH/sida

Le service public au Mozambique souffre sérieusement des conséquences de la pandémie du VIH/sida qui se traduisent par des taux élevés de mortalité et l’absentéisme, et rend difficile l’atteinte des objectifs envisagés, a déclaré le secrétaire permanent du ministère mozambicain du Service public Eduardo Nhampossa. Il a fait cette déclaration lors d’une réunion avec les fonctionnaires qui a eu lieu lundi à Maputo pour marquer la Journée mondiale du sida.

"Les effets du VIH/sida sur le service public sont dévastateurs comme cela peut être vu à travers, entre autres aspects, les taux croissants de mortalité et l’absentéisme, qui impliquent des coûts indirects accrus, l’impossibilité d’atteindre les objectifs planifiés, la diminution de la couverture du service, l’augmentation des coûts dans le remplacement des travailleurs", a- t-il affirmé.

Nhampossa a indiqué que des statistiques disponibles sur les analyses démographiques montrent que, sur environ 165. 000 fonctionnaires, plus de 31. 000 vivaient avec le VIH/sida en 2008, et que plus de 9. 000 d’entre eux ont besoin du traitement anti-retroviral à cause du niveau avancé de la maladie. Le ministère du Service public estime également que 1. 626 fonctionnaires sont morts de sida en 2008 et l’Etat dépense actuellement 26,2 millions de dollars par an pour prendre en charge les victimes de cette pandémie. Nhampossa a ajouté qu’un malade de sida sera absent au travail environ 65 jours par an, alors que ceux à un niveau initial de la maladie seront absent pendant environ 15 jours au cours d’une année.

"Les effets combinés de l’absentéisme et des jours de congés pour maladie dans le service public ont un impact très important, qui atteint le pourcentage moyen de 2,8% du nombre total d’heures de travail parmi nos fonctionnaires," a déclaré Nhampossa. La dernière estimation, de la tournée de surveillance épidémiologique, est que 16% de Mozambicains âgés entre 15 et 49 ans sont infectés par le VIH/sida.