Les fabricants chinois de pièces d’attache établiront un contrôle des prix pour éviter les taxes anti-dumping de l’UE

Publié le 2 janvier 2008 Lecture : 2 minutes.

Les exportateurs chinois de vis et de pièces d’attache, confrontés à des taxes anti-dumping allant jusqu’à 87% dans les marchés de l’Union européenne (UE), pourraient établir des contrôles internes sur les prix en réponse à l’action de l’UE, a déclaré un spécialiste de l’industrie.

Les mesures anti-dumping de l’UE pourraient aggraver la situation des exportateurs chinois, dont les commandes ont diminué en raison de la crise financière mondiale, a indiqué Sheng Rui, responsable du département des exportations de la société Shanghai Prime Machinery Co. Ltd.

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La Commission européenne a voté mercredi pour l’adoption de taxes anti-dumping, de l’ordre de 63% à 87%, sur les pièces d’attache fabriquées en Chine, pendant les cinq prochaines années. La décision doit être approuvée par les ministres du Commerce des 27 pays membres de l’UE le mois précédant son entrée en vigueur.

Les industriels chinois ont suggéré d’imposer des contrôles sévères sur les prix, les exportateurs domestiques devant respecter le niveau de prix convenu avec la Commission européenne.

La société de Sheng est l’une des 200 entreprises chinoises concernées par cette affaire.

La valeur des exportations de ces entreprises vers les marchés de l’UE a atteint 575 millions d’euros (736 millions de dollars) l’année dernière, faisant de l’affaire l’une des plus importantes affaires anti-dumping de l’UE contre la Chine.

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Dans la société de Sheng, plus de 500 ouvriers ont déjà vu leurs heures de travail diminuer en raison de la baisse des commandes.

La société, le plus grand producteur de pièces d’attache du pays, vend ses produits sur 93 marchés étrangers.

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Le marché de l’UE représente 35 à 40% de nos exportations cette année, a révélé Sheng.

"Nous allons devoir supprimer des emplois si les taxes sont imposées et beaucoup de petites entreprises seront obligées de fermer," a-t-il ajouté.

Pour les exportateurs chinois, les enjeux sont importants. Ces taxes signifient qu’ils seraient évincés du marché européen, qui représente un tiers des exportations de l’industrie.

"Environ 800 000 ouvriers perdront leur emploi si les taxes sont imposées," regrette Zhang Feng, secrétaire général adjoint de l’Association des entreprises d’import-export de pièces d’attache de Jiaxing (province du Zhejiang, est), principale zone de fabrication de ces produits du pays.

L’UE a décidé en novembre 2007 d’ouvrir une enquête anti-dumping sur les vis et les boulons "made in China".

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