Pour l’Aïd au Sénégal, au Maroc ou en Tunisie, quels moutons et à quels prix ?
Du Maghreb à l’Afrique de l’Ouest, l’inflation, les sécheresses et l’insécurité font flamber le prix des ovins, compliquant les célébrations de l’Aïd. Décryptage en infographies.
Publié le 23 juin 2023 Lecture : 1 minute.
À Dakar, les foires au bétail ne connaissent pas la même effervescence qu’à l’accoutumée. Alors que les autorités religieuses ont annoncé que la plus importante des fêtes musulmanes, l’Aïd Al Adha – la Tabaski en Afrique de l’Ouest – serait célébrée entre le mercredi 28 juin et le jeudi 29 juin (soit le dixième jour du dernier mois du calendrier lunaire islamique), béliers et clients manquent encore à l’appel.
En cause, les émeutes meurtrières qui ont éclaté dans plusieurs villes du Sénégal après la condamnation, le 1er juin, de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme. Ces explosions de violence ont effrayé les éleveurs maliens et mauritaniens, qui acheminent chaque année près de 150 000 bêtes pour l’occasion. Une partie d’entre eux semble attendre le dernier moment pour amener leur cheptel en toute sécurité dans les marchés de la capitale. Signe qui ne trompe pas : dans la ville de Dakar, il manquait, le 18 juin, 40 000 moutons par rapport à 2022.