L’opposition accuse le parti présidentiel de saboter le processus de sortie de crise

Publié le 2 janvier 2008 Lecture : 2 minutes.

L’opposition politique ivoirienne réunie au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) accuse le Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel) de saboter le processus de sortie de crise.

"Le directoire du RHDP a relevé une recrudescence d’attitudes et de comportements de la part du FPI et de ses démembrements qui constituent de graves entraves au processus de sortie de crise", indique un communiqué de l’organisation parvenu à l’Agence Xinhua.

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Le communiqué cite "l’usage répété des agressions et de la violence comme moyen d’action politique par le FPI" et "la remise en cause" par le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan de l’accord de Ouagadougou relativement au règlement militaire de la crise.

M. Affi N’Guessan mène depuis peu une croisade pour exiger le désarmement "intégral et complet" des Forces nouvelles (FN, ex- rébellion) et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire avant la tenue des élections.

"Pour le FPI, le préalable du désarmement avant les élections est une question non négociable", martèle le président du FPI qui réclame également la suspension de l’opération d’identification et de recensement électoral dans les zones centre, nord et ouest sous contrôle des FN.

"Ces agissements sont la preuve de la duplicité de ce parti qui travaille à saboter le processus de sortie de crise alors que le chef de l’Etat (issu du FPI) déclare vouloir aller vite aux élections", estime le RHDP.

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"L’opposition condamne ces actes irresponsables de dirigeants du FPI qui n’ont pour souci que de confisquer le pouvoir d’Etat", selon le texte.

Mercredi, les FN ont dénoncé "un plan de déstabilisation" du pays et l’assassinat programmé du Premier ministre Guillaume Soro, leader de l’ex-rébellion, par le FPI.

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L’ex-rébellion et le camp présidentiel ont signé, en mars 2007, l’accord de Ougadoudou qui prévoit le désarmement et des élections pour une sortie de crise dans le pays coupé en deux depuis septembre 2002 suite au coup d’Etat manqué des FN contre le président Laurent Gbagbo.

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