Au sommet de Paris, Macron plaide pour une taxation internationale

Le président français appelle à mettre en place des taxes sur les transactions financières et les billets d’avion pour lutter contre la pauvreté et le réchauffement climatique.

Le président français Emmanuel Macron accueille à l’Élysée son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo, à Paris, le 22 juin. © Ludovic MARIN / AFP

Publié le 23 juin 2023 Lecture : 2 minutes.

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Nouveau pacte financier mondial : bilan en demi-teinte pour le sommet de Paris

Une cinquantaine de chefs d’État, ainsi que des représentants d’institutions internationales et de la société civile ont participé au sommet qui s’est tenu à Paris les 22 et 23 juin. Ce qu’il faut en retenir.

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« Aidez-nous à aller chercher tous les pays qui aujourd’hui n’ont pas de TTF [taxes sur les transactions financières] et qui aujourd’hui n’ont pas de taxation sur les billets d’avion. Aidez-nous à mobiliser à l’Organisation maritime internationale en juillet pour qu’il y ait une taxation internationale », a lancé le chef de l’État français, vendredi 23 juin, dans un entretien sur franceinfo, RFI et France 24.

Vers un ISF climatique mondial ?

« La taxation internationale dans un seul pays, ça ne marche pas », a-t-il ajouté, juste avant la clôture du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qu’il organise depuis jeudi à Paris. Le président français n’a pas totalement exclu de plaider pour un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) au niveau mondial pour financer la lutte contre le changement climatique, après l’avoir largement supprimé en France. « J’ai supprimé une partie de l’ISF en France parce qu’on était quasiment les seuls à le faire », a-t-il expliqué.

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Faut-il donc un « ISF climatique mondial » ? « Je pense qu’il faut une taxation internationale qui finance cela », a éludé Emmanuel Macron. Il a réaffirmé « en plaisantant » que la France était en pointe « en matière de taxation », avec déjà ses propres taxes sur les transactions financières et sur les billets d’avion. « Qui d’autre l’a fait ? Autour de nous, quasiment personne. Ça ne marche pas quand on le fait tout seul parce qu’on est puni, les flux financiers vont ailleurs », a-t-il martelé.

Réallocation des droits de tirage spéciaux

« Le secteur du transport maritime n’est pas du tout taxé, c’est un des seuls », « il faut le taxer mais pas que les acteurs français », a insisté le président français, appelant les autres Occidentaux et les Chinois à adopter ce projet en cours de discussion. Emmanuel Macron a également vanté les avancées « très concrètes » de son sommet, notamment sur la restructuration de la dette de la Zambie ou d’un pacte pour une transition énergétique « juste » avec le Sénégal.

Le Fonds monétaire international (FMI) avait annoncé jeudi l’objectif atteint de réallocation aux pays pauvres de 100 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS), sorte de monnaie de réserve de l’institution. « Et nous, Français, nous allons réallouer 40 % de nos droits de tirage spéciaux. C’est du concret », a annoncé en complément le président français.

(Avec AFP)

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