À La Mecque, premier hajj sans restrictions sanitaires

Le grand pèlerinage commencera le 26 juin mais déjà, les rues de la ville sainte sont bondées. On annonce deux millions de pélerins, soit autant qu’avant la pandémie.

Des pèlerins musulmans prient autour de la Kaaba, le sanctuaire le plus sacré de l’Islam, dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 22 juin 2023. © Sajjad HUSSAIN / AFP

Publié le 23 juin 2023 Lecture : 2 minutes.

Les fidèles musulmans affluent en Arabie saoudite pour le grand pèlerinage à La Mecque, le hajj, qui commencera officiellement le 25 juin, avec plus de deux millions de participants, soit autant qu’avant la pandémie de Covid-19 et ses restrictions sanitaires drastiques.

Depuis 2020, les autorités saoudiennes avaient limité le nombre de visiteurs, relevant progressivement le quota jusqu’à près d’un million l’année dernière. Cette année, les restrictions sanitaires sur le nombre et l’âge des pèlerins, qui doivent toutefois être vaccinés, ont été levées. « Plus de deux millions de pèlerins viendront de plus de 160 pays (…) pour le plus grand rassemblement musulman de l’histoire », s’est réjoui le ministre saoudien chargé des pèlerinages, Tawfiq Al-Rabiah, dans une vidéo diffusée sur Twitter. En 2019, avant la pandémie, environ 2,5 millions de musulmans avaient participé au hajj.

la suite après cette publicité

Source de revenus essentielle

Après le pétrole, le tourisme religieux reste une source de revenus essentielle pour l’Arabie saoudite. Avant la pandémie, le hajj et la omra [le « petit pèlerinage »] rapportaient environ 12 milliards de dollars (10,9 milliards d’euros) par an. De plus en plus soucieuse de diversifier son économie trop dépendante de l’or noir, la richissime monarchie voit plus grand, et espère accueillir 30 millions de pèlerins d’ici à 2030.

Pour Riyad, c’est aussi « une importante source de prestige dans le monde musulman », relève Umar Karim, spécialiste de l’Arabie saoudite à l’université de Birmingham, au Royaume-Uni. Mais le hajj, l’un des plus grands rassemblements religieux, représente aussi un « défi » logistique « allant de la gestion des foules au contrôle sanitaire en passant par la mise en place d’hébergements adéquats pour une affluence aussi massive », souligne le chercheur.

« Makkah Route »

Sortant d’un avion, des fidèles sont conduits par bus depuis le tarmac directement vers leurs hôtels, où ils recevront leurs bagages. Ils bénéficient de l’initiative « Makkah Route » (la route de La Mecque), lancée en 2019. Elle permet aux pèlerins de « régler toutes les procédures liées aux bagages, à la santé et aux visas dans le pays de départ », explique le lieutenant-général Souleïmane Al-Yahia, chargé de ce dossier au ministère de l’Intérieur. L’initiative, précise-t-il, intègre sept pays : le Bangladesh, la Côte d’Ivoire, l’Indonésie, la Malaisie, le Maroc, le Pakistan et la Turquie.

Au cœur de la Grande mosquée de La Mecque, de nombreux pèlerins ont commencé les circonvolutions autour de la Kaaba, une structure cubique noire vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier. Le 26 juin, ils se rendront à Mina, à environ cinq kilomètres de la Grande Mosquée, avant l’ascension du mont Arafat le lendemain.

la suite après cette publicité

(avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Tunisie : Kaïs Saïed, l’Iran et le chiisme

Contenus partenaires