En Afrique du Sud, le ministre de l’Énergie accusé de freiner la transition énergétique

Le ministre sud-africain de l’Énergie est accusé par l’opposition de retarder la transition énergétique après avoir ignoré un important accord international sur l’hydrogène vert.

La centrale électrique de Lethabo près de Sasolburg, en Afrique du Sud, le 23 mars 2023. © Ihsaan HAFFEJEE / AFP

Publié le 25 juin 2023 Lecture : 1 minute.

Le ministre Gwede Mantashe n’a pas signé l’accord sur un fonds d’un milliard de dollars lancé mardi par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, les Pays-Bas et le Danemark, un geste jugé « inacceptable » par l’Alliance démocratique (Democratic Alliance, DA), le principal parti d’opposition.

« La décision récente de Gwede Mantashe de snober une réunion de haut niveau » prévue « avec des dirigeants européens pour lancer une initiative d’énergie verte financée par l’Europe, est profondément inquiétante », a estimé le parti DA dans un communiqué, appelant au limogeage du ministre. L’initiative a été lancée malgré l’absence du ministre.

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Lobby du charbon

Gwede Mantashe, pourtant invité, n’a pas assisté au lancement de l’accord à Pretoria, choisissant d’assister à un sommet séparé sur l’énergie organisé par une importante fédération syndicale. Un porte-parole du ministère de l’Énergie, Nathi Shabangu, a indiqué à l’AFP que l’absence du ministre ne signifiait pas qu’il désapprouvait cet accord. Gwede Mantashe ne l’a pas signé « car il n’avait pas vu le protocole d’accord et ne pouvait pas signer ce qu’il n’avait pas vu », selon le porte-parole.

Ce fonds devrait « accélérer le développement du secteur de l’hydrogène vert« , avait précisé la présidence sud-africaine, plus tôt cette semaine. Gwede Mantashe s’est montré actif par le passé dans le soutien au lobby du charbon, affirmant l’an dernier que le fait d’abandonner le charbon trop rapidement n’était pas dans l’intérêt du pays et pourrait, selon lui, engendrer des dégâts économiques et des pertes d’emplois. L’affaire a ravivé le débat sur la transition vers une énergie plus propre au sein du gouvernement sud-africain, soutenu depuis longtemps par les syndicats des mineurs.

L’Afrique du Sud, riche en charbon mais aux forts besoins énergétiques, produit 80% de son électricité grâce au charbon, dans 15 centrales thermiques vieillissantes. Le pays est confronté à une crise énergétique qui a conduit à des coupures de courant programmées pouvant durer jusqu’à 12 heures par jour.

(Avec AFP)

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