Macky Sall décroche le feu vert pour les 1,8 milliard de dollars du FMI
L’appui financier du Fonds monétaire international doit permettre au pays de résister à l’inflation, tout en répondant à l’urgence socio-économique et au changement climatique.
Près d’1,8 milliard de dollars, c’est le montant global de l’accord avec le Sénégal approuvé par le Fonds monétaire international (FMI) au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) ainsi qu’au titre de la Facilité pour la résilience et la viabilité (FRV). « Le programme apportera une aide essentielle pour remédier aux déséquilibres macroéconomiques en réduisant la vulnérabilité de la dette, en renforçant la gouvernance et en assurant une croissance plus inclusive et plus riche en emplois », précise l’institution de Bretton Woods.
Une partie des fonds débloqués devraient être fléchés vers des mesures d’atténuation du changement climatique pour protéger contre l’érosion côtière et améliorer la gestion de l’eau pour renforcer l’agriculture.
Si le FMI a décidé de venir en aide au Sénégal, c’est que son économie a été touchée par différents chocs, notamment la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le resserrement des conditions financières, la baisse de la demande extérieure et l’appréciation du dollar américain. « Le pays est également confronté à de multiples défis, notamment une insécurité régionale accrue et des tensions sociopolitiques croissantes à l’approche des élections présidentielles de l’année prochaine », note le FMI.
Fin des subventions énergétiques
En 2022, la croissance du pays s’est ralentie pour atteindre 4 %, l’inflation s’est accélérée pour atteindre 9,7 % et les déficits budgétaire et courant se sont creusés. Pour atteindre un déficit budgétaire de 3 % du PIB d’ici à 2025, le Sénégal devra « accélérer la mise en œuvre de la stratégie de recettes à moyen terme afin d’améliorer la mobilisation des recettes, notamment par la rationalisation des exonérations de TVA et l’élargissement de l’assiette fiscale, a indiqué Kenji Okamura, directeur général délégué de l’institution. Du côté des dépenses, l’élimination progressive des subventions énergétiques non ciblées est une priorité qui devrait s’accompagner de mesures visant à renforcer les filets de sécurité sociale existants ».
Ces efforts devraient contribuer à reconstituer les réserves budgétaires et à faire baisser la dette publique à moyen terme. Les autorités se sont également engagées à renforcer les cadres de gouvernance, de transparence et de lutte contre la corruption.
Les perspectives de croissance à moyen terme semblent plus favorables pour le pays. La production de pétrole et de gaz doit commencer au début de l’année 2024. Le FMI table sur une progression du PIB de 10,6 %.
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