Le pays dément les reportages sur son interdiction à la visite de M. Annan

Le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères Simearashe Mbengegwi a annoncé que son gouvernement n’a pas interdit la visite de l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et de son équipe au Zimbabwe pour faire le point sur la situation humanitaire, rapporte dimanche New Ziana.

Il a expliqué que le gouvernement zimbabwéen a invité M. Annan de reporter sa visite, vu le manque de consultations à l’avance entre l’équipe de M. Annan et le gouvernement zimbabwéen sur le programme et le calendrier de la visite.

"M. Annan est un homme expérimenté, il sait bien l’importance des consultations antérieures ainsi que des préparatifs pour les visites de haut rang, comme celle qu’il propose", a dit M. Mbengegwi. Il a laissé entendre que l’équipe de M. Annan a été invitée à arranger la visite à "une date mutuellement acceptable" et qu’elle a demandé plus de temps pour faire le point sur la situation humanitaire.

"C’est clair qu’on ne peut pas faire une évaluation significative de la situation humanitaire en quelques heures, comme ce que la délégation veut faire au Zimbabwe", a ajouté le ministre zimbabwéen, signalant que le Zimbabwe vient de faire une évaluation globale de la situation humanitaire en coopération avec le Programme alimentaire mondial et une autre délégation de l’ONU.

"C’est pour cette raison que M. Annan a été invité à reporter la visite à un bon moment, pour permettre de mieux répondre aux appels basés sur l’évaluation de la situation humanitaire par le gouvernement, le PAM et l’équipe de l’ONU", a conclu M. Mbengegwi.

L’équipe de M. Annan comprend Jimmy Carter, ancien président américain, et Mme Graca Machel, veuve du premier président mozambicain Samora Machel et aujourd’hui épouse de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela et l’une des figures de la défense des droits des enfants.

Ces personnalités ont annoncé la semaine dernière leur visite au Zimbabwe ce week-end.