Un exemplaire du Coran brûlé en Suède provoque la colère de Rabat

Le Maroc a condamné cet acte décrit comme « inadmissible » et a rappelé, sur instruction du roi Mohammed VI, son ambassadeur à Stockholm « pour une durée indéterminée ».

Salwan Momika proteste devant une mosquée de Stockholm le 28 juin 2023, pendant la fête de l’Aïd al-Adha. Il a été autorisé par la police suédoise à brûler le livre saint musulman. © Jonathan NACKSTRAND / AFP

Publié le 29 juin 2023 Lecture : 1 minute.

Le Maroc a condamné un acte « offensant et irresponsable » et rappelé son ambassadeur en Suède après qu’un exemplaire du Coran a été brûlé à Stockholm, selon un communiqué officiel publié dans la nuit du 28 au 29 juin. « Le gouvernement suédois, une fois de plus, a autorisé une manifestation qui a eu lieu ce jour [28 juin], et au cours de laquelle le saint Coran a été brulé devant une mosquée à Stockholm », regrette le ministère des Affaires étrangères.

« Ce nouvel acte offensant et irresponsable fait fi des sentiments de plus d’un milliard de musulmans, en cette période sacrée du grand pèlerinage à La Mecque et de la fête bénie de l’Aïd Al-Adha », déplore-t-il. « Face à ces provocations répétitives, commises sous le regard complaisant du gouvernement suédois », et sur instruction du roi Mohammed VI, le chargé d’affaires de Suède à Rabat a été convoqué le 28 juin au ministère marocain des Affaires étrangères.

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« Vigoureuse condamnation »

« Au cours de cette convocation, il lui a été signifié la condamnation la plus vigoureuse par le royaume de cette offense et le rejet de cet acte inadmissible », est-il précisé. En outre, l’ambassadeur du Maroc en Suède, Karim Medrek, en poste depuis le 14 décembre 2021, « est rappelé en consultation au royaume pour une durée indéterminée », selon le communiqué.

Un homme a brûlé mercredi quelques pages d’un exemplaire du Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm lors d’un « rassemblement » autorisé par la police suédoise. Ce geste, qui coïncide avec l’Aïd al-Adha, une fête célébrée par les musulmans à travers le monde, a rassemblé une centaine de badauds et de journalistes.

L’auteur de cet autodafé – critiqué également par Ankara et Washington – est un Irakien de 37 ans ayant fui son pays. En janvier dernier, déjà, un extrémiste de droite suédo-danois avait brûlé un exemplaire du Coran à proximité de l’ambassade de Turquie à Stockholm, déclenchant la colère du monde musulman.

(Avec AFP)

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