SRI LANKA: Des civils évacués de la zone de conflit par voie maritime

Publié le 13 février 2009 Lecture : 3 minutes.

Le 12 février, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a organisé un deuxième transport en trois jours, pour évacuer 140 civils blessés et malades des zones de combat du nord sri-lankais, selon les responsables de l’organisme.  » Le ferry est arrivé dans la matinée à Putumattalan, où les civils se trouvent encore aujourd’hui [12 février] et nous allons commencer à y emmener les patients « , a déclaré à IRIN Sophie Romanens, chargée de communication pour le CICR au Sri Lanka. Le 10 février, le Comité avait déjà évacué 240 patients blessés et malades de Putumattalan, par voie maritime. Les patients évacués ont été transférés, le 4 février, de l’hôpital de Puthukkudiyiruppu à un centre médical de fortune, aménagé dans un centre communautaire du village côtier. Entre les 1er et 3 février, l’hôpital de Puthukkudiyiruppu a essuyé des tirs d’obus qui ont fait neuf morts et au moins 20 blessés civils, selon le CICR. L’organisme n’a pas encore d’informations sur le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants évacués, ni sur le nombre de cas graves, a-t-il expliqué. Il n’a été informé d’aucun cas de décès pendant la première évacuation. Les personnes évacuées  » devraient arriver à Trincomalee [ville portuaire située dans la zone sous autorité gouvernementale] dans le courant de la soirée « , a indiqué Mme Romanens. Le personnel du CICR Selon Mme Romanens, trois employés internationaux du CICR qui étaient restés dans la zone de conflit pour aider les blessés ont quitté les lieux à la seconde évacuation par ferry.  » Nous devrons décider plus tard s’ils y retourneront [dans la zone de conflit] ou non « , a-t-elle dit à IRIN. Au moins 130 employés locaux du CICR se trouvent toujours sur place. Le CICR est le seul organisme international présent en permanence dans la zone, dans les régions de Kilinochchi et Mullaithivu, à environ 300 kilomètres au nord de Colombo, la capitale. Les Nations Unies et les autres organismes internationaux se sont retirés de la zone de conflit en septembre 2008, obéissant à une directive émise par le gouvernement face à une insécurité de plus en plus grave. Les affrontements entre les forces armées du gouvernement sri-lankais et les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (TLET) se sont intensifiés depuis décembre 2008 et selon le ministère de la Défense sri-lankais, les TLET sont aujourd’hui acculés dans une zone d’environ 159 kilomètres carrés. Des milliers de déplacés Depuis le 6 février, au moins 22 000 civils se sont réfugiés derrière les rangs de l’armée pour échapper aux affrontements, selon les statistiques du ministère. D’après les estimations des Nations Unies, 250 000 civils étaient piégés au cœur des affrontements avant le dernier exode. Les estimations du gouvernement sont moins élevées, puisqu’elles situent leur nombre entre 100 000 et 120 000. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), 13 000 civils sont hébergés dans des centres sociaux de la région de Vavuniya, au sud des zones de conflit. Dans un communiqué publié le 10 février, le HCR a indiqué que 5 000 civils étaient en déplacement et qu’ils devaient bientôt arriver à Vavuniya.  » Le HCR et ses partenaires sont prêts à répondre aux besoins immédiats de 150 000 civils qui ont fui les zones de conflit des régions de Kilinochchi et Mullaithivu « , a indiqué l’agence.  » Le HCR a finalisé sa stratégie de protection et d’assistance d’urgence pour les nouveaux arrivants et mène des opérations de secours quotidiennes dans les camps pour déplacés internes et les sites de transit « .

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