Environ 94% des écoles restent fermées

Dans les régions rurales du Zimbabwe, où sont instruits la plupart des enfants, environ 94 pour cent des écoles n’ont pas ouvert leurs portes cette année, a déclaré le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

Publié le 11 février 2009 Lecture : 1 minute.

Le système éducatif, autrefois considéré comme l’un des meilleurs d’Afrique subsaharienne, est victime de l’effondrement économique et des conflits politiques internes qui paralysent le pays.

Tsitsi Singizi, porte-parole de l’UNICEF au Zimbabwe, a expliqué à IRIN que la priorité du nouveau gouvernement d’union devrait être de sauver le système éducatif. « Les infrastructures éducatives sont encore là, mais elles doivent être remises sur pied », a-t-elle préconisé.

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Morgan Tsvangirai, leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), doit prendre ses fonctions de Premier ministre ce 11 février, et le gouvernement d’union nationale, dont la composition a été approuvée par la ZANU-PF et le MDC le 15 septembre 2008, devrait commencer à s’atteler à la reconstruction du Zimbabwe.

« Les enfants des régions rurales vivent déjà en marge, bon nombre sont orphelins, beaucoup d’entre eux dépendent de l’aide alimentaire ; ils se battent sur beaucoup de fronts », a déclaré Roeland Monasch, représentant de l’UNICEF au Zimbabwe.

« Maintenant, ces enfants sont privés du seul droit fondamental susceptible de leur offrir de meilleures perspectives d’avenir. C’est inacceptable. »

Les perturbations généralisées, observées dans le secteur de l’enseignement, ont commencé à la suite des élections de mars 2008 et se sont poursuivies après le deuxième tour du scrutin présidentiel en juin, qui n’a pas été reconnu par la communauté internationale en raison des violences politiques, cautionnées par l’Etat.

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Après les élections, un grand nombre d’enseignants n’ont pas repris leur poste : leurs salaires sont devenus dérisoires en raison de l’hyperinflation et ils craignent la poursuite des violences politiques.

En 2008, le taux de fréquentation scolaire a chuté, passant de 80 à 20 pour cent, selon l’UNICEF, et les rares écoles qui ont ouvert en 2009 imposent des frais de scolarité en devises, inabordables pour la plupart des Zimbabwéens.

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