Changement climatique, les termes à la mode

Si vous ne savez pas distinguer « l’écoflation » de l’inflation, si vous pensez que le « blanchiment écologique » est peut-être un nouveau procédé de lavage, et que la « bizarrisation climatique » est sans doute un terme de science fiction, lisez ce qui suit.

Publié le 5 février 2009 Lecture : 3 minutes.

La « bizarrisation » climatique

Terme argotique désignant le changement climatique, inventé par Hunter Lovins, cofondateur du Rocky Mountain Institute, une cellule de réflexion américaine sur l’énergie. Ce terme devient de plus en plus populaire sur internet, car il résume pertinemment les conséquences abracadabrantes du réchauffement climatique : un climat plus chaud et des vagues de froid dans certaines régions, des hivers plus brefs et des périodes de sécheresse prolongées dans d’autres, des crues excessives dans d’autres encore, des cyclones plus fréquents et plus graves, etc.

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Le blanchiment écologique

Désigne le repositionnement d’un produit de façon à en souligner les attributs écologiques ; ce concept s’applique même aux hommes politiques, selon le scientifique Jim Hansen.

L’écoflation

Inflation causée à l’avenir par des problèmes écologiques tels que la rareté de l’eau, qui se traduiront par une augmentation des coûts de production. Ce terme a été utilisé dans un rapport Rattling supply chains (Tremblement sur les chaînes de production), coécrit par le World Resources Institute, une cellule de réflexion environnementale américaine. Le rapport portait sur l’augmentation prévue des coûts de production, lorsqu’à l’avenir, les politiques de lutte contre le changement climatique mises en œuvre fixeront un prix à payer pour les émissions de gaz à effet de serre, ou pour la rareté de l’eau ; lorsque la mise en œuvre des politiques sur la déforestation se traduira par l’utilisation de fibres recyclées et par l’introduction des biocarburants.

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Le précyclage

: Pratique consistant à réduire les déchets en s’efforçant sciemment, par exemple, d’acheter des produits consommables en gros pour réduire les emballages, ou de choisir les produits dont les emballages sont recyclables plutôt que ceux dont les emballages sont composés de matériaux non-recyclables, ou encore lire la presse sur Internet plutôt que les magazines ou les journaux, qui sont des produits jetables.

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Les locavores

: Désigne les individus qui s’efforcent de consommer les aliments produits dans un rayon donné de leur lieu de résidence ; non seulement ces aliments ont meilleur goût car ils sont plus frais, mais leur transport gaspille également moins d’énergie. Ce terme a été inventé par Jessica Prentice, chef cuisinière américaine.

La carborexie

(energy-exia) : Contraction des termes « carbone » et « anorexie ». Concerne les individus qui suivent des règles extrêmement strictes pour réduire leur empreinte écologique. Le quotidien The New York Times a utilisé ce terme pour la première fois dans un article paru en octobre 2008 sur les « anorexiques de l’énergie » (un groupe de personnes qui cultivent leurs propres fruits et légumes, font sécher leurs vêtements à l’air libre et font dormir leurs enfants dans le même lit pour qu’ils partagent leur chaleur corporelle).

L’audit vert

: Evaluation destinée à déterminer les conséquences d’une activité, d’un produit ou d’un processus de production sur l’environnement, en examinant, par exemple, l’utilisation de l’énergie, le type de matières premières employées et le traitement des déchets.

La géoingénierie

(ou eco-hacking) : Usage de la science dans le cadre de projets de grande envergure, destinés à modifier l’environnement ou à contrecarrer le réchauffement climatique, en plaçant des réflecteurs à la surface des océans pour réfléchir la lumière du soleil dans l’atmosphère, par exemple, comme l’ont suggéré les conseillers du président américain Lyndon Johnson lorsque les scientifiques ont averti que le dioxyde de carbone avait un effet sur le climat, dans les années 1960. Digne des séries B de science fiction, comme l’a fait remarquer le journal britannique The Guardian.

Les emplois verts

: Emplois dans des secteurs économiques écologiques (fabrication de composants pour les projets d’énergie éolienne et solaire, construction verte, recyclage…).

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