Au Mali, le gouvernement fortement remanié

Les militaires au pouvoir ont procédé samedi à un remaniement ministériel partiel, au lendemain de l’annonce du retrait de la Minusma et huit jours après le résultat favorable d’un référendum au projet de nouvelle Constitution.

Remise du projet de Constitution de la République du Mali, en présence d’Assimi Goïta (à droite), président de la transition, le 27 février 2023 à Bamako. © Présidence Mali

Publié le 2 juillet 2023 Lecture : 1 minute.

Alors que le retrait de la mission de l’ONU au Mali vient tout juste d’être entériné, la junte au pouvoir à Bamako a procédé, ce samedi 1er juillet, à un remaniement partiel du gouvernement, huit jours après le résultat favorable d’un référendum au projet de nouvelle Constitution. Les poids lourds du régime qui occupent les postes stratégiques tels que le ministère de la Défense, des Affaires étrangères ou de la Justice sont reconduits à leur poste, mais le gouvernement est fortement remanié avec 16 nominations, 13 nouveaux ministres et trois qui permutent.

Un représentant emblématique de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), principale alliance d’anciens rebelles dans le nord, quitte également le gouvernement, alors que les tensions sont vives entre les deux parties. Une nouvelle militaire entre au gouvernement, le colonel Assa Badiallo Touré, au ministère de la Santé et du Développement social.

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Plébiscite pour les militaires

Les Maliens ont approuvé avec 97 % des voix le projet de nouvelle Constitution, un plébiscite pour les militaires au pouvoir, bien que le vote ait été entravé dans de nombreuses localités du centre et du nord, soit par la crainte des attaques jihadistes, soit par des désaccords politiques. Les détracteurs du projet le décrivent comme taillé sur mesure pour un maintien des colonels au pouvoir au-delà de la présidentielle prévue en février 2024, malgré leur engagement initial à rétrocéder la place aux civils après les élections.

C’était le premier scrutin depuis que les militaires ont pris le pouvoir en août 2020. La junte a fait de la défense de la souveraineté l’un de ses mantra et a poussé vers la sortie la mission de l’ONU après avoir déjà rompu en 2021 les relations avec son ancien partenaire, la France, pour se tourner politiquement et militairement vers la Russie.

(avec AFP)

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