Un nouvel outil pour mesurer la résistance des populations

Un nouvel outil d’analyse, destiné à mesurer la résistance des foyers exposés à des conditions de stress extrême, permettra aux organisations humanitaires de concevoir l’aide en fonction du degré de vulnérabilité des bénéficiaires.

Publié le 19 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Ce concept a été imaginé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le département d’économie agricole et d’économie des ressources de l’université de Florence, en Italie, à partir de données recueillies dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).

« Les Palestiniens vivent dans des conditions de stress incroyables depuis longtemps ; tout le monde est vulnérable, là-bas. Malgré cela, ils continuent de vivre et de travailler dans cette situation ; c’est une communauté particulièrement résistante », a indiqué Luca Alinovi, économiste principal à la FAO, pour expliquer pourquoi les TPO avaient été choisis pour la conception de l’outil.

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Le Bureau central palestinien des statistiques fournit également « des quantités incroyables de données ; il mène au moins deux ou trois enquêtes par an, contrairement à la plupart des pays », a ajouté M. Alinovi, ce qui a contribué à affiner l’outil d’analyse.

En termes humanitaires, la résistance est la « mesure de la capacité d’un système à supporter les stress et les chocs dans un monde incertain » ; ce concept vient à peine de commencer à être appliqué dans le domaine de la sécurité alimentaire, selon un article de M. Alinovi et ses collaborateurs dans le cadre du projet.

« L’idée, c’est que ce concept pourrait compléter la méthode des systèmes d’alerte précoce (EWS). Les EWS visent à prévoir les crises, tandis que le cadre de résistance vise à évaluer l’état de santé actuel d’un système d’alimentation et, par là même, sa capacité à supporter les chocs, si ceux-ci devaient se produire », pouvait-on lire dans l’article.

Les données sont recueillies et classées dans les cinq catégories prévues dans le cadre conceptuel de l’outil : les filets de sécurité sociaux actuels, l’accès aux services publics, les biens, les revenus et l’accès aux vivres, la capacité d’adaptation des ménages et la stabilité de l’approvisionnement alimentaire.

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Les données sont ensuite converties en variables numériques, qui permettent de déterminer le degré de résistance sur une échelle logarithmique.

« Le degré de résistance ainsi calculé permet de déterminer le type d’interventions nécessaires en cas de pénuries alimentaires graves (subventions ou aide alimentaire) dans le pays concerné », a indiqué M. Alinovi. « Cela permet également de concevoir des interventions humanitaires à long terme ».

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La FAO prévoit de se servir de cet outil au Kenya et peut-être au Soudan au cours des prochains mois.

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