Koffi de Kinshasa contre Koffi de Brazza : la guerre est déclarée entre le chanteur et l’humoriste

Depuis plusieurs semaines, l’humoriste Koffi de Brazza subit des pressions pour ne plus imiter le chanteur Koffi Olomidé. Et voici venu le volet judiciaire…

© Damien Glez

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Publié le 3 juillet 2023 Lecture : 2 minutes.

Dans une RDC sous tension politico-sécuritaire, le show-business n’échappe pas à une certaine nervosité. Dans ce qu’il convient de nommer aujourd’hui la « guerre des Koffi », le chanteur Koffi Olomidé semblait pourtant jouer l’apaisement. Le 7 juin, alors que le staff de l’artiste avait intimé au sosie Koffi de Brazza l’ordre de ne plus imiter son employeur et que d’autres personnes, manifestant une indignation certaine, avaient pris la défense de l’humoriste, le Dobolo king suspendait « à dater de ce jour, […] jusqu’à nouvel ordre, les porte-paroles et communicateurs du Quartier latin et du bureau Ovale en RDC ».

Un mois plus tard, la tension ne semble pourtant pas retombée. Et c’est maintenant un volet judiciaire qui est enclenché. Si la légende de la rumba est peu loquace sur ce dossier, et sur les détails des charges retenues, des sources médiatiques du Congo et les réseaux sociaux de Koffi de Brazza ont relayé l’information d’une plainte déposée par l’entourage de Koffi Olomidé à l’encontre de l’imitateur, au tribunal de grande instance de Brazzaville. L’humoriste était appelé, jeudi dernier, à préparer ses arguments de défense…

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Protéger son image

Koffi Olomidé est un habitué des procédures judiciaires, même s’il est généralement assis sur banc des accusés, pour des motifs aussi variés que ceux de fraude fiscale, atteintes sexuelles présumées, séquestration, coups et blessures, aide à l’entrée et au séjour de clandestins en France ou conditions de travail contraires à la dignité humaine. Koffi de Brazza, lui, s’est rendu célèbre grâce à ses sketchs où il imite le roi du Tchatcho. Bien que certains twittos supposent Olomidé vexé ou jaloux du succès de sa doublure, le chanteur tenterait-il simplement de protéger son image ?

Si la caricature devrait être perçue comme un signe réjouissant de notoriété, le bras de fer entre les deux Koffi pose la question du droit à la satire, des éventuelles limites du pastiche et de l’utilisation, dans ce cadre, d’œuvres des personnes imitées. L’argumentaire des conseillers du grand Mopao tenterait de dénoncer l’usage, sans accord, des chansons d’Olomidé dans les prestations scéniques de son imitateur. La bagarre pourrait se résumer alors à une question de droit d’auteur, davantage qu’à une critique de la raillerie.

Koffi de Brazza invoquera-t-il, de son côté, la licence humoristique ? Dans une vidéo du 12 juin, déjà, il expliquait être au téléphone avec son avocat, avant qu’un plan large ne le montre en train de se préparer un sandwich au… fruit de l’avocatier.

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