Les blessés de Gaza, soignés de l’autre côté de la frontière

La ville de Rafah est divisée en deux par la frontière entre l’Egypte et Gaza, qui la traverse. A l’hôpital d’Al-Arish, du côté égyptien, le personnel soignant a passé une autre journée mouvementée, le 7 janvier, avec l’arrivée de 29 Palestiniens blessés de Gaza via le point de passage frontalier de Rafah.

Publié le 9 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Parmi les blessés, l’hôpital a reçu un bébé de neuf mois blessé par balle à la tête, ainsi qu’une jeune femme de 27 ans, touchée aux intestins. Sa sœur, traumatisée, a été calmée par les infirmières à l’extérieur de la salle d’urgence.

Un médecin a expliqué à IRIN qu’il trouvait non seulement des éclats d’obus, mais aussi des balles dans les corps des enfants, signe, selon lui, qu’ils avaient peut-être été ciblés par les soldats de l’armée israélienne. Toutefois, les autorités israéliennes ont fermement nié toute volonté de s’en prendre aux populations civiles.

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Bien que l’Egypte ait essuyé des critiques pour sa réticence à maintenir ouvert le point de passage frontalier de Rafah afin de permettre l’acheminement des secours dans Gaza, certains travailleurs humanitaires estiment que le gouvernement a bien réagi.

« L’hôpital [d’Al-Arish] est désormais très bien équipé pour recevoir les blessés », s’est félicité Ayman al-Hady, directeur d’une équipe d’urgentistes dépêchée par le ministère de la Santé.

Les capacités de l’hôpital ont été développées : « Par exemple, au lieu de six lits au service des soins intensifs, il y en a aujourd’hui 19 », a-t-il expliqué.

Selon M. Al-Hady, l’équipe a été formée aux évacuations aériennes, à l’administration de soins médicaux à bord d’un avion, et à la gestion des crises. Tous les patients sont renvoyés au Caire ou dans d’autres villes, en Jordanie ou en Arabie saoudite.

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« La mission de l’hôpital d’Al-Arish est de stabiliser l’état des blessés. Mais une fois que leur état est stable, nous les transférons afin de garder des lits libres pour d’autres victimes », a expliqué Tarek Mahalawy, ministère adjoint de la Santé.

Selon lui, tous les patients qui se présentent dans la région frontalière sont autorisés à entrer en Egypte.

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Une frontière chaotique

La situation au point de passage frontalier de Rafah est quelque peu chaotique. Le 7 janvier, du côté égyptien, des camions chargés de matériel médical attendaient l’autorisation des autorités égyptiennes afin de pouvoir entrer dans Gaza.

« Nous sommes là, avec un camion rempli de matériel médical », a expliqué Yilmaz Kizilay du Croissant-Rouge turc.

Les officiers de police égyptiens fouillaient méticuleusement chaque camion. D’autres marchandises sont acheminées par le point de passage frontalier de Kerem Shalom, à quatre kilomètres du point de passage frontalier de Rafah.

« Nous coopérons étroitement avec le Croissant-Rouge égyptien, mais nous voudrions être en mesure de passer de l’autre côté [à Gaza] pour arranger la situation là-bas », a-t-il déclaré.

L’Egypte n’autorise toutefois pas le personnel médical à traverser la frontière, invoquant le danger mortel auquel il serait exposé.

La plupart des magasins sont fermés du côté égyptien de Rafah et la police anti-émeutes a pris position le long de la frontière avec Gaza, notamment près de la zone frontalière de Salah al-Din.

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