Pour la pêche en Mauritanie, un seul défi : la transformation

Longtemps exploité comme une rente, le secteur doit opérer une mue pour contribuer localement à la création d’emplois et de valeur. Un chantier délicat.

La pêche, principalement industrielle, plus marginalement côtière et artisanale, assure 9 % du PIB mauritanien, 16 % des recettes publiques et 23 % des devises d’exportation, selon Nouakchott. © Sylvain Cherkaoui/REUTERS

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Publié le 11 juillet 2023 Lecture : 8 minutes.

Une unité de congélation, une autre de stockage et, surtout, une usine capable de produire jusqu’à 100 000 boîtes de conserve de sardines par jour. Voilà à quoi ressemble le complexe 3M Seafood, qui a vu le jour à Nouadhibou, ville côtière située à 500 kilomètres au nord de Nouakchott et centre névralgique de la pêche mauritanienne.

Chiffré à 15 millions d’euros et porté par Moulaye Idriss Abass, président du conseil d’administration de la Banque mauritanienne pour le commerce international (BMCI), l’un des principaux établissements bancaires du pays, il a été inauguré fin décembre 2022 par le président Ghazouani et son ministre de la Pêche d’alors, Mohamed Mayif (remplacé début juillet par Moctar Alhousseyni Lam) – preuve de son importance. « C’est un exemple de ce que l’on veut développer localement, à savoir des activités génératrices de valeur ajoutée et d’emplois », confirme Mohamed Barham, le directeur de la coopération du ministère.

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