Un juge d’instruction français désigné dans l’affaire de l’assassinat d’« IB »

Un juge d’instruction parisien a été désigné pour enquêter sur l’assassinat, le 27 avril 2011, d’Ibrahim Coulibaly, un ex-chef rebelle ivoirien, dans lequel seraient impliqués l’ex-Premier ministre Guillaume Soro et son entourage.

Le général Ibrahim Coulibaly, connu sous le nom d’IB, avec certains de ses soldats dans le quartier PK18 du district d’Abobo, à Abidjan, le 17 avril 2011. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Publié le 4 juillet 2023 Lecture : 1 minute.

Une source judiciaire française a confirmé l’ouverture d’une information judiciaire en France, à la suite d’une plainte avec constitution de partie civile de la fille de l’ancien chef rebelle ivoirien Ibrahim Coulibaly, dit « IB », sur les infractions « de torture (au sens de la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants) et d’assassinat ».

« C’est une procédure calomnieuse et politique, opportunément initiée en mai 2020, près de neuf ans après les faits et à quelques mois de l’élection présidentielle ivoirienne. Nous contestons très vivement cette tentative de réécriture mensongère de l’histoire », a réagi Me Robin Binsard, l’un des avocats de Guillaume Soro.

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« Accueil franchement confortable »

Dans cette plainte, Guillaume Soro était notamment présenté comme le commanditaire de l’enlèvement, suivi de torture et d’assassinat, d’Ibrahim Coulibaly, dit « IB », le 27 avril 2011. Elle dénonçait également la mort d’Ivoiriens lors de combats entre factions rivales en juin 2004 à Bouaké et Korhogo, dont sont accusées les ex-Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro, aujourd’hui âgé de 51 ans et en exil.

« En dépit des soupçons sévères qui pèsent sur lui dans différentes affaires, Guillaume Soro a pu trouver en France un accueil chaleureux et franchement confortable », dénonce Clara Ernst-Mollier, juriste au cabinet Ancile avocats, dirigé par Me Joseph Breham, l’un des avocats qui a déposé ladite plainte. « Espérons que, pour autant, l’instruction sur les circonstances du décès d’IB, jusqu’alors réactive et hermétique à toute considération politique, se poursuive ainsi », a-t-elle ajouté.

En exil, Guillaume Soro a été condamné à 20 ans de prison en 2020, puis à la prison à perpétuité en 2021 pour « atteinte à la sûreté de l’État », accusé d’avoir fomenté une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le régime de l’actuel président Alassane Ouattara, en 2019. Début mai, il a affirmé sur sa chaîne YouTube qu’aucune « raison » ne l’empêcherait d’être candidat à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire, en 2025.

(Avec AFP)

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