L’Érythrée peut-elle sortir de son autarcie ?

Depuis 2018, Asmara s’est lancé dans une entreprise de normalisation de ses relations avec ses voisins, un effort qu’illustre son récent retour au sein de l’Igad. Mais le contexte régional et le caractère imprévisible du président Afewerki rendent cette dynamique fragile.

Le ministre érythréen des Affaires étrangères, Osman Saleh Mohammed, lors de sa venue en Russie pour participer au sommet Russie-Afrique, le 22 octobre 2019. © Vladimir Smirnov/TASS/Sipa USA/SIPA

Soufiane Khabbachi. © Vincent Fournier pour JA

Publié le 13 juillet 2023 Lecture : 5 minutes.

En cette matinée du lundi 12 juin, assis en bout de table à droite aux côtés des présidents sud-soudanais, kényan et somalien, le ministre érythréen des Affaires étrangères, Osman Saleh Mohammed, donne l’impression de répéter un exercice auquel il est rompu.

L’air studieux, le chef de la diplomatie érythréenne prend part aux travaux de la 14e session ordinaire de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) qui se déroule à Djibouti. En dépit des apparences, sa présence ce jour-là est tout sauf anodine : c’est la première fois, depuis 2007, qu’Asmara prend part à un sommet de l’organisation est-africaine. Mais aujourd’hui, l’Érythrée, qui dispute régulièrement à la Corée du Nord la dernière place des classements internationaux en matière de démocratie ou de liberté de la presse, a choisi de faire comme si elle n’avait jamais véritablement quitté l’Igad.

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