Si, récemment, la députée française Carole Delga a semblé rattacher maladroitement Kylian Mbappé aux origines camerounaises de son père Wilfried, le capitaine de l’équipe de France n’a jamais caché qu’il se sentait d’abord de culture française. Il n’avait même plus séjourné au pays de Paul Biya depuis son entrée en 2017 dans l’équipe de France ; le footballeur prodige a atterri à Yaoundé le 6 juillet.

Au programme du séjour estival du champion du monde figurent des entretiens avec les plus hautes autorités du pays – notamment le Premier ministre Joseph Dion Ngute –, un passage à Douala, une visite sur l’île de Djébalé dont est originaire son père, et quelques œuvres sociales. Ce 7 juillet, Mbappé visite une école de la capitale qui a été réhabilitée grâce à un financement de sa fondation.

Sur les pas de Noah ?

Pour certains fans camerounais qui s’épanchent sur les réseaux sociaux, la visite de la star du ballon rond est un évènement, tandis que d’autres semblent détachés, peut-être froissés par d’anciennes critiques proférées, par Wilfried Mbappé, à l’encontre de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot)…

Peut-être Kylian Mbappé échangera-t-il à propos de son expérience de métis avec un autre sportif de légende, lui aussi né de père camerounais  : l’ancien tennisman Yannick Noah, qui a, quant à lui, fait le choix de s’installer dans une petite localité camerounaise, désormais rattachée à Yaoundé, où il occupe officiellement les fonctions de chef de village. L’attaquant du PSG participera à un match de football avec Vent d’Etoudi, une équipe de deuxième division dont le président n’est autre que l’ancien vainqueur du tournoi de Roland-Garros. Le footballeur séjournera au Village Noah, un espace de tourisme et de loisir que le tennisman devenu chanteur a fondé au quartier Etoudi.

Quatrième personnalité préférée des Français dans le classement de l’hebdomadaire français Le Journal du Dimanche, Kylian Mbappé est à ce point exposé qu’il alimente un feuilleton quasi-permanent, même pendant les trêves footballistiques. Le 5 juillet, côté mercato estival et à propos du choix de club de l’attaquant, le président du PSG Nasser al-Khelaïfi lui a lancé un ultimatum, en conférence de presse. Du côté des émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel Merzouk lors d’un contrôle policier, Mbappé secouait la twittosphère, le 28 juin dernier, en écrivant « J’ai mal à ma France ». Aura-t-il « mal à son Cameroun », si on lui parle des violences commises dans les régions anglophones ?