Les Ghanéens évaluent les 100 premiers jours du président Atta Mills

Les Ghanéens ont commencé à évaluer les réalisations du président John Atta Mills, à 48 heures de ses 100 jours à la magistrature suprême, suite à ses promesses de campagne, a appris APA mardi à Accra.

Publié le 14 avril 2009 Lecture : 2 minutes.

L’évaluation est fondée sur les réalisations que le président Mills avait promis de tenir au cours de ses 100 premiers jours à la tête de l’état, suite à son investiture par son parti, le Congrès national démocratique (NDC, actuellement au pouvoir) en perspective des élections générales de 2008. Le chef de l’Etat avait promis de former un gouvernement avec 40 pour cent de femmes, présenter un budget dans les 100 premiers jours, améliorer l’hygiène urbaine, réduire les prix du carburant et diminuer les incidents des vols armés dans le pays. Des analystes politiques, le clergé, des journalistes et des rédacteurs en chef d’organes de presse ainsi que des organisations de société civile surveillent l’évolution des activités de l’administration du Président Mills depuis sa prestation de serment le 7 janvier 2009. Selon Ben Ephson, rédacteur en chef du quotidien « Dispatch » à Accra s’exprimant lors d’une émission télévisée, les 100 jours de Atta Mills ont vu une amélioration dans la couverture médiatique puisque les journaux étiquetés de l’opposition peuvent couvrir les événements présidentiels au siège du gouvernement contrairement au régime précédent. Maulvi Adam Wahab, Emir de la Mission musulmane Ahmadyyia au Ghana a également indiqué à la télévision que le Président Mills a marqué son autorité sur les problèmes notés dans le pays. Il a cependant souligné que leprésident Mills avait besoin de temps pour s’attaquer à certaines questions socio-économiques auxquelles est confronté le pays. Concernant la question de l’hygiène urbaine et la représentativité des femmes, les Ghanéens ont félicité le président de la république pour son engagement à assainir les villes et l’élection de femmes à des postes de responsabilité, notamment la présidente de l’Assemblée Nationale, l’inspectrice générale de la police ainsi que des ministres. Cependant Dr. Kobina Arthur Kennedy, activiste de l’opposition, a critiqué l’administration de M. Mills pour n’avoir pas pu réduire les prix du carburant conformément à ses promesses électorales. Dr. Kennedy a par ailleurs invité les politiciens à renoncer à faire de la cherté du carburant le thème politique de leurs campagnes électorales. Un autre groupe de l’opinion publique a condamné la saisie de véhicules appartenant à des agents de l’ancien gouvernement accusés de rentrer avec les véhicules de service. Il a par ailleurs indiqué qu’une telle opération a réorienté l’objectif de développement de la nation.

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