37 prisonniers politiques « libérés » à Madagascar, suite à la grâce présidentielle
APA-Antananarivo (Madagascar) Le président de la transition malgache, Andry Rajoelina, a gracié 37 prisonniers politiques montrant ainsi sa volonté de « tourner la page de l’histoire de Madagascar ».
Publié le 22 mars 2009 Lecture : 1 minute.
L’annonce a été faite dès sa première allocution au stade de Mahamasina, le samedi dernier, au cours de son installation officielle en tant que président de la République. « Pour entamer le changement et la réconciliation nationale, j’ai décidé ce jour (ndlr : le samedi 21 mars) d’octroyer la grâce à tous les prisonniers politiques, incarcérés dans le pays comme ceux en exil à l’extérieur…», a-t-il déclaré. Sans attendre le décret présidentiel, 37 prisonniers politiques de la maison de force de Tsiafahy et de la maison centrale d’Antanimora ont déjà quitté leur lieu de détention. Parmi eux, on peut citer l’ancien candidat à l’élection présidentielle et non moins maire de Fianarantsoa, Pety Rakotoniaina, l’ancien député et président du parti Rpsd-Vaovao, Voninahitsy Jean Eugène, le général Fidy et le contrôleur général de la police surnommé Bolo, le colonel Coutiti… En attendant leur libération effective, ils sont encore mis en résidence surveillée dans un hôtel à une dizaine de kilomètres au sud de la Capitale. Ces prisonniers politiques ont été accueillis à leur sortie de prison par une foule monstre. Pour éviter la confusion et les supputations, la ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa, a convoqué la presse vers la fin de la soirée. « Les prisonniers politiques sont mis en résidence surveillée en attendant le décret présidentiel, car ils ne méritent pas d’être incarcérés dans une prison où les détenus de droits communs sont emprisonnés », a-t-elle expliquée. Selon la ministre de la justice, « les détenus politiques devraient avoir leur statut », tout en précisant que les dossiers des prisonniers politiques seront étudiés au cas par cas.
