Arrivée du président mauritanien renversé à Nouakchott sans tracasseries policières

« Nous sommes entrés dans la ville et nous n’avons pas rencontré de tracasseries aux postes de contrôle sécuritaire sur la route », a indiqué le député Mohamed El Mustapha Ould Bedredine, vice président du parti de l’Union des forces du progrès (UFP), membre fondateur du Front national de défense de la démocratie (FNDD), hostile au coup d’Etat du 6 août en Mauritanie.

Mieux, a ajouté Ould Bedredine, une flèche de la gendarmerie a accompagné le cortège, composé d’une quarantaine de véhicules, pour lui frayer le passage sur tout le trajet reliant Lemden à Nouakchott.

Le président mauritanien déchu avait tenté une première fois d’entrer à Nouakchott le 22 janvier dernier mais il avait dû rebrousser chemin après que la police eût empêché son cortège de l’accompagner « pour des raisons de sécurité ».

Il doit s’envoler au cours de la journée pour la Libye sur invitation du colonel Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine et mandaté par le groupe de contact international pour désamorcer la crise née du putsch en Mauritanie.

Le guide de la Jamahiriya avait déjà reçu le président du Haut conseil d’Etat, au pouvoir à Nouakchott, le général Mohamed Ould Abdelaziz, le chef de file de l’opposition, Ahmed Ould Daddah, ainsi qu’une délégation du Front.

Il recevra pour le même but le président de l’Assemblée nationale, Messoud Ould Boulkheir, partisan de Ould Cheikh Abdallahi.

Le leader libyen est par ailleurs attendu dans quelques jours à Nouakchott où il doit conduire une prière à l’occasion de la fête du mawlid (naissance du prophète Mohamed) avant de continuer ses efforts de médiation.

Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a été accueilli par nombre de ses sympathisants à l’entrée de la capitale Nouakchott.