L’Afrique du Sud organisera le sommet des Brics malgré le mandat d’arrêt contre Poutine
Pretoria organisera bien le prochain sommet des Brics, auquel Vladimir Poutine est convié. Et ce malgré le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre du président russe.
« Nous avançons dans l’organisation du sommet des Brics et finalisons les discussions sur le format », a déclaré Cyril Ramaphosa à la presse, précisant que cette rencontre rassemblant en principe l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde et la Russie aurait lieu « physiquement ».
Il ne s’est pas prononcé sur la présence ou non au sommet de Vladimir Poutine, visé depuis mars par un mandat d’arrêt de la CPI pour le crime de guerre de « déportation » d’enfants ukrainiens depuis l’invasion de l’Ukraine, des accusations que Moscou a rejetées en bloc.
« Le sommet ne sera pas virtuel »
« Nous allons organiser ce sommet des Brics physiquement, nous nous sommes tous engagés à avoir un sommet où nous pourrons nous regarder dans les yeux, a déclaré Cyril Ramaphosa, interrogé sur le sujet en marge d’une conférence de son parti de l’ANC. Nous n’avons pas tenu un sommet physiquement depuis… près de trois ans. Il ne sera pas virtuel. »
En tant que membre de la Cour pénale internationale, l’Afrique du Sud est théoriquement censée arrêter le président russe s’il entrait sur son territoire. Un sérieux dilemme diplomatique pour Pretoria, qui refuse de condamner Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine. Des rumeurs relayées par les médias sud-africains avaient même indiqué que Pretoria envisageait de déplacer le sommet en Chine pour éviter d’avoir à arrêter Vladimir Poutine.
L’Afrique du Sud affirme adopter une position neutre pour être en mesure de « jouer un rôle dans la résolution des conflits », avait auparavant expliqué Cyril Ramaphosa, en disant s’être entretenu à plusieurs reprises avec son homologue russe. Son pays a par ailleurs accueilli en février des exercices navals avec la Russie et la Chine au large de ses côtes, suscitant l’« inquiétude » des grandes puissances occidentales.
(Avec AFP)
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