Le Nigérian Bola Tinubu prend la tête de la Cedeao

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest se réunissait à Bissau pour décider du remplacement d’Umaro Sissoco Embaló, qui ne briguait pas de second mandat.

Le président du Nigeria, Bola Tinubu (ici le 23 juin à Paris lors du sommet pour un nouveau pacte financier mondial), est arrivé au pouvoir en mai. © Lewis Joly / POOL / AFP.

Le président du Nigeria, Bola Tinubu (ici le 23 juin à Paris lors du sommet pour un nouveau pacte financier mondial), est arrivé au pouvoir en mai. © Lewis Joly / POOL / AFP.

Publié le 10 juillet 2023 Lecture : 2 minutes.

Les chefs d’État de l’Afrique de l’Ouest ont choisi à Bissau, le 9 juillet, le nouveau président nigérian Bola Tinubu pour diriger l’an prochain la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en remplacement du dirigeant bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, lequel avait renoncé à se présenter à un second mandat.

Tinubu, qui a prêté serment en mai en tant que président de la plus grande économie d’Afrique, a déclaré que les membres de la Cedeao poursuivraient une intégration économique « inclusive » au cours de l’année à venir. « Nous devrions avertir les exploiteurs que notre peuple a suffisamment souffert », a-t-il lancé.

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S’exprimant après sa nomination, il a soutenu que la démocratie était « la meilleure forme de gouvernement », bien qu’elle soit « très difficile à gérer ». « Nous en avons besoin pour être un exemple pour le reste de l’Afrique et du monde », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « Nous ne permettrons pas qu’il y ait coup d’État après coup d’État en Afrique de l’Ouest », faisant référence au fait que trois membres de la Cedeao (le Mali, la Guinée et le Burkina Faso) ont subi cinq coups d’État depuis 2020.

Une commission pour la sécurité au Mali

Omar Alieu Touray, président de la commission de la Cedeao, a exhorté les juntes de ces pays à respecter les délais convenus pour remettre le pouvoir à des dirigeants civils. « Dans le cas où le temps imparti pour la transition échoue, des sanctions majeures pourront tomber », a-t-il déclaré.

La veille, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a accepté de lever la suspension du Mali de ses organes et institutions, décidée en janvier 2022 pour sanctionner l’intention de la junte de se maintenir au pouvoir plusieurs années. La Cedeao avait aussi imposé une série de mesures à l’encontre de l’État du Sahel, mais les a levées en juillet 2022 après que la junte avait accepté une transition en mars 2024.

La Cedeao a mis en place une commission chargée d’examiner les options en matière de sécurité au Mali, a fait savoir Omar Alieu Touray, alors que les Nations unies mettent un terme à leur mission de maintien de la paix dans ce pays, qui dure depuis dix ans. « Cette commission dispose de 90 jours pour réfléchir et faire des propositions », a-t-il déclaré.

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(Avec AFP)

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