Au Cameroun, Paul Atanga Nji, ministre des controverses

Depuis 2018 et son entrée au gouvernement, l’influent ministre de l’Administration territoriale n’a cessé de prendre de l’envergure dans l’ombre de Paul Biya, à grands coups de déclarations musclées et de gestes polémiques.

Paul Atanga Nji n’a jamais ménagé sa peine pour plaire au président Paul Biya. © Maboup

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Publié le 20 juillet 2023 Lecture : 4 minutes.

De la chaire d’une assemblée de l’Église évangélique du Cameroun (EEC), à Yaoundé, tonne une voix menaçante. Ce dimanche 2 juillet, l’orateur du jour, Esaïe Ngambou, est un général de division qui n’a pas digéré que Paul Atanga Nji le qualifie de « personne sans foi ni loi », au sujet de sa volonté de créer un démembrement de l’EEC appelé EEC-Décentralisée.

« J’ai été général toute ma vie. Nous ne voulons pas la guerre dans ce pays (…) On ne m’a jamais traité de cette manière », s’exclame-t-il. Et d’ajouter, au sujet du ministre de l’Administration territoriale : « J’aurai l’occasion de le rencontrer. J’espère qu’il ne partira pas avant moi et qu’il sera encore là. »

Le 5 juillet, trois jours après cette sortie musclée, Esaïe Ngambou est mis à la retraite par un décret du président de la République. Paul Atanga Nji, lui, est toujours là. Personnage controversé du régime de Paul Biya, il est parvenu à en gravir les échelons jusqu’à en devenir l’une des figures incontournables.

Issu d’une famille anglophone

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