Au Cameroun, Paul Atanga Nji, ministre des controverses
Depuis 2018 et son entrée au gouvernement, l’influent ministre de l’Administration territoriale n’a cessé de prendre de l’envergure dans l’ombre de Paul Biya, à grands coups de déclarations musclées et de gestes polémiques.
De la chaire d’une assemblée de l’Église évangélique du Cameroun (EEC), à Yaoundé, tonne une voix menaçante. Ce dimanche 2 juillet, l’orateur du jour, Esaïe Ngambou, est un général de division qui n’a pas digéré que Paul Atanga Nji le qualifie de « personne sans foi ni loi », au sujet de sa volonté de créer un démembrement de l’EEC appelé EEC-Décentralisée.
« J’ai été général toute ma vie. Nous ne voulons pas la guerre dans ce pays (…) On ne m’a jamais traité de cette manière », s’exclame-t-il. Et d’ajouter, au sujet du ministre de l’Administration territoriale : « J’aurai l’occasion de le rencontrer. J’espère qu’il ne partira pas avant moi et qu’il sera encore là. »
Le 5 juillet, trois jours après cette sortie musclée, Esaïe Ngambou est mis à la retraite par un décret du président de la République. Paul Atanga Nji, lui, est toujours là. Personnage controversé du régime de Paul Biya, il est parvenu à en gravir les échelons jusqu’à en devenir l’une des figures incontournables.
Issu d’une famille anglophone
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- À Casablanca, la Joutia de Derb Ghallef en voie de réhabilitation
- Mali : ce que l’on sait de la disparition de Daouda Konaté
- Paul Biya à Genève : ces privilégiés qui ont eu accès au chef
- Au Niger, Al-Qaïda affirme avoir frappé aux portes de Niamey
- Présidentielle en Côte d’Ivoire : la compagne de Tidjane Thiam sort de l’ombre