L’Iran propose une visite d’État à Abdelmadjid Tebboune
Alors que le président iranien entame ce lundi une visite de trois jours sur le continent, le ministre algérien des Affaires étrangères était à Téhéran le 8 juillet. Plusieurs projets de coopération économique ont été évoqués, ainsi qu’un assouplissement des délivrances de visas entre les deux pays.
Le ministres des Affaires étrangères algérien Ahmed Attaf était à Téhéran samedi 8 juillet et s’est entretenu avec son homologue, Hossein Amir Abdollahian, ainsi qu’avec le président de la République islamique, Ebrahim Raïssi. Si Alger et Téhéran entretiennent déjà des relations diplomatiques, cette visite s’inscrit dans une volonté plus large du régime iranien de rompre son isolement sur la scène internationale et de se rapprocher, dans un premier temps, des pays du monde arabo-musulman.
La récente main tendue vers le Maroc, avec lequel les relations ont souvent été difficiles, participe de ce mouvement général d’apaisement entamé le 10 mars 2023 par la spectaculaire réconciliation entre Téhéran et Riyad. Évoquant des « entretiens téléphoniques » réguliers entre les présidents iranien et algérien, les deux chefs de la diplomatie ont évoqué la « dynamique positive » dans laquelle l’Iran s’est engagé vis-à-vis du monde arabe. La République islamique a également profité de la présence d’Ahmed Attaf pour inviter officiellement le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour une visite d’État à Téhéran « dès que son agenda le permet ».
Énergie, industrie, agriculture…
Lors de leurs entretiens, les représentants des deux pays ont abordé différents sujets de coopération bilatérale sur des secteurs considérés comme prioritaires : énergie, industrie, agriculture, transports et matériel médical. Ces dossiers devraient être évoqués lors de la prochaine session de la Grande commission mixte qui réunit des intervenants algériens et iraniens.
Sur le plan diplomatique, les deux ministres des Affaires étrangères ont indiqué avoir échangé sur les questions du Sahara occidental, de la Palestine, du Mali, du Yémen, du Soudan, de la Libye et de l’Ukraine. Ils ont enfin annoncé leur volonté d’assouplir les conditions d’octroi de visas entre les deux pays.
Autre signe de la volonté de Téhéran de relancer sa diplomatie : le président Ebrahim Raïssi a débuté ce lundi 10 juillet une visite sur le continent. La première pour un dirigeant iranien depuis onze ans. L’agence officielle Irna indique que le chef d’État se rendra au Kenya, en Ouganda et au Zimbabwe et qu’il s’entretiendra avec ses homologues William Ruto, Yoweri Museveni et Emmerson Mnangagwa.
« Politiques communes »
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, a présenté ce voyage comme « un nouveau point de départ » avec les pays africains, qui sont, selon lui, « sérieusement intéressés par développer leurs relations avec l’Iran », notamment « sur les plans économiques et commerciaux ». Ce rapprochement, a-t-il ajouté, est « également basé sur les vues politiques communes » entre Téhéran et les trois pays visités.
(avec AFP)
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