Le rapport américain sur les droits de l’homme en Ethiopie est biaisé, selon Addis Abeba
APA-Addis Abeba (Ethiopie) L’Ethiopie a rejeté jeudi le rapport du Département d’Etat américain sur les droits de l’homme publié cette semaine, le qualifiant de « délibérément biaisé ».
Publié le 5 mars 2009 Lecture : 1 minute.
Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le rapport 2008 sur les droits de l’homme contient des «opinions délibérément biaisées sur les progrès réalisés en Ethiopie dans le domaine des droits de l’homme ». Le ministère a déclaré que le rapport n’a pas été « produit avec la rigueur méthodologique, l’objectivité ou l’impartialité qu’il faut ». Il s’insurge par ailleurs contre le fait que le Département d’Etat qualifie le Front de libération nationale de l’Ogaden (FLNO) de mouvement nationaliste d’insurgés», alors qu’il s’agit d’une organisation rejetée par la grande majorité de la population de l’Etat régional somalien. « L’Ethiopie a lancé en 2008 une répression contre le FLNO après que le mouvement a tué 65 Ethiopiens et 9 travailleurs chinois de l’industrie pétrolière dans la partie orientale de l’Ethiopie. L’Ethiopie estime que le FLNO est un groupe terroriste soutenu par l’Erythrée, tandis que le mouvement rebelle affirme lutter pour l’indépendance de l’Etat régional somalien de l’Ethiopie, habité essentiellement par des groupes ethniques somaliens. «Les progrès réalisés, entre autres, l’égalité des sexes, les droits de propriété foncière, les services de santé maternelle, le traitement des réfugiés, de même que la reconnaissance des petits groupes ethniques, ont été cachés ou dénaturés dans le rapport », a déclaré le ministère. Il a qualifié de « pure inventions » les affirmations selon lesquelles l’Ethiopie ne disposait pas de prisons officielles. « Toutes les prisons sont accessibles et sont visitées régulièrement par les organismes locaux et internationaux qui en font la demande. Le gouvernement éthiopien affirme enfin que « ce qui est dit à propos de la torture est une pure invention, ce qu’il y a de plus méprisable « .
