Un candidat à la présidentielle constate la vacance de pouvoir au Congo

Un candidat indépendant à l’élection présidentielle congolaise de juillet 2009, M. Modeste Boukadia, a déclaré, au cours d’une conférence de presse, à Brazzaville, que le pouvoir sera vacant au Congo en ce mois de mars.

Publié le 2 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

«Le président en poste, Denis Sassou Nguesso, ayant été élu en mars 2002, le pouvoir sera vacant au Congo en ce mois de mars 2009 selon la constitution de 2002», a fait observer M. Boukadia.

Il a invité le chef de l’Etat à profiter de cette vacance de pouvoir pour former un gouvernement d’union nationale de transition qui devrait poser les jalons d’une élection libre, transparente et fiable dans la paix.

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Comme plusieurs autres candidats avant lui, M. Boukadia a réclamé à son tour la mise en place d’une véritable commission nationale électorale indépendante en lieu et place de la commission nationale d’organisation des élections (CONEL) ainsi que l’organisation d’un recensement de la population avant la présidentielle.

Il a demandé la dissolution de la CONEL qui, selon lui, n’est pas indépendante et appartient au pouvoir en place. Nutritionniste, spécialiste en sylviculture et financement international, Modeste Boukadia est un ancien membre du Front démocratique de la résistance congolaise (FEERCO plus connue sous le nom de Mouvement patriotique congolais (MPC).

M. Boukadia a participé, en février 1991, à la Conférence nationale souveraine du Congo, notamment à la Commission politique comme délégué de l’opposition extérieure. Vice-président du bureau de contrôle de l’organisation du référendum constitutionnel du 15 mars à Paris, il était également candidat à l’élection présidentielle de 1997 qui n’avait pu avoir lieu à cause de la guerre civile qui a éclaté dans le pays le 5 mai .

Marié et père d’un enfant, M. Boukadia, qui a longtemps séjourné au Canada, a justifié sa candidature à la présidentielle de 2009 par son souci de «réinscrire le Congo dans la marche de l’histoire».

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Son projet de société porte d’ailleurs le titre très évocateur de «l’Autre Congo».

Boukadia, qui se définit comme un rassembleur, a demandé aux partisans du pouvoir de «ne pas avoir peur de perdre car, une fois élu, je n’entends pas faire la chasse aux sorcières», a-t-il dit, soulignant que «le Congo a besoin de son unité pour se construire». «De ce fait, je ne suis ni du nord, ni du sud, ni du centre. Je suis un Congolais», a-t-il conclu.

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