La polémique enfle autour d’un dessin assimilant Obama à un Chimpanzé

APA-Jackson (Etats Unis) La polémique enfle aux Etats-Unis autour d’une bande dessinée publiée par le journal New York Post le 18 février dernier et que certains milieux activistes jugent simplement raciste.

Publié le 24 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Le dessin en question présente deux policiers blancs qui abattent un chimpanzé avec comme commentaire, en bulles « Il faudra trouver quelqu’un d’autre pour, pour écrire, le plan de relance économique américain ». Selon le journal en question, la bande dessinée faisait simplement allusion à un chimpanzé qui, récemment, avait attaqué et défiguré une dame à Stamford, dans le Connecticut. L’animal en question avait été abattu par la police locale. Immédiatement après la publication de la bande dessinée, le Révérend et activiste Al Sharpton avait publié une déclaration, soulignant que « la bande dessinée du New York Post est troublante et fait référence aux attaques historiques et racistes contre les Noirs, nous présentant comme des singes. Ce dessin veut faire croire que le plan de relance du Président Obama a été écrit par un singe ». La vague d’indignation a engendré des manifestations devant le siège du journal à New York, avec des pancartes invitant les habitants de la Grande Pomme à boycotter le journal. Devant la mobilisation, le journal a publié une déclaration pour présenter des excuses en demi-teinte. « A ceux que le dessin aurait offensés, nous présentons nos excuses. Mais à une partie de la presse qui a eu des différends avec notre journal, nous n’avons aucune excuse à présenter », lit-on dans la déclaration. Ces excuses n’ont pas fait baisser la tension car, selon Barbara Ciara, de l’Association nationale des journalistes noirs “comparer, le Premier Président noir des Etats Unis à un chimpanzé mort, n’est rien d’autre que du racisme patent”. L’auteur de la bande dessinée, Sean Delonas avait déjà suscité de nombreuses controverses auparavant, en assimilant les musulmans à des terroristes. La puissante NAACP, l’Association nationale pour l’avancement des gens de couleur a publié également une déclaration demandant au New York Post de licencier le dessinateur et son rédacteur en chef. Selon Julian Bond, responsable de la NAACP, la bande dessinée en question est un appel à l’assassinat du Président Barack Obama. De grands noms du monde des arts américains comme le réalisateur Spike Lee se sont également joints à la vague d’indignation.

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