Le MLPC accuse Bozizé de manipuler les recommandations du Dialogue politique inclusif

Le président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), M. Martin Ziguélé, a accusé le président centrafricain François Bozizé, de manipuler les recommandations du Dialogue politique inclusif (DPI) pour les vider de leur substance.

Publié le 23 février 2009 Lecture : 2 minutes.

«Le président de la République a mis en place un gouvernement de parents et de copains, dans le dessein de s’assurer le contrôle du processus électoral», a déclaré M. Ziguélé, à l’occasion de la session ordinaire du CNP, l’organe de décision le plus élevé du MLPC, qui s’est déroulé à Bangui du vendredi 20 au samedi 21 février.

«Nous devons réfléchir très sérieusement à cette question et y trouver les voies et moyens démocratiques d’empêcher ces velléités de passage en forces qui se dessinent», a-t-il dit, soulignant que «la Commission électorale mixte indépendante à créer devra s’approprier l’ensemble du processus électoral sans ingérence ni de l’administration territoriale, ni de l’administration civile et militaire».

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«Elle (la commission) devra être autonome et mettre en place toute l’ingénierie électorale: les listes électorales et les pièces d’identification des électeurs, qui doivent être précisées et distribuées à tous et à toutes, partout sur le territoire national, sans discrimination ni manipulations », a-t-il ajouté.

Selon le président du MLPC, «les élections sont toujours à la source de l’instabilité dans nos Etats».

Il a appelé les bailleurs de fonds pour qu’ils veillent à ce que «les efforts multiformes consentis par leur pays et organisations pour le financement de nos élections ne servent pas à cautionner des simulacres d’élections et des véritables voies de fait qui nous ramènerons toujours à la case de départ, car des dirigeants illégitimes sacrifieront toujours l’intérêt général, ouvrant la voie à l’instabilité».

Martin Ziguélé a également invité la communauté internationale à prendre toutes les dispositions nécessaires pour bien sécuriser les différentes aides financières et matérielles destinées au programme Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) visant à soutenir la paix en Centrafrique.

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Il a déploré le retour en force de l’insécurité, notamment à Ndélé, dans le nord-est de Centrafrique et à Bossemblé, à 150 km de Bangui, ainsi que la mauvaise gestion de l’économie nationale.

«L’économie de notre pays est malade, parce que volontairement mal gérée par nos dirigeants», notamment l’agriculture de rente (coton, café et tabac), en dépit des gros efforts consentis par la communauté internationale en faveur de la République centrafricaine.

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«Le secteur forestier vient de plonger dans la crise, le secteur des mines est le condensé des pratiques de mauvaise gestion», a-t-il conclu.

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