Echec de l’opposition camerounaise à organiser la « semaine des martyrs » à Douala

APA-Douala (Cameroun) Des partis d’opposition emmenés par le Social democratic front (SDF) et une demi-douzaine d’associations de défense des droits de l’Homme, ont échoué dans leur tentative d’organiser lundi à Douala, des manifestations commémorant « la semaine des martyrs ».

Publié le 23 février 2009 Lecture : 1 minute.

Cette manifestation devrait rendre hommage aux personnes mortes lors des émeutes contre la vie chère qui avaient paralysé le Cameroun il y a un an. Ni le dépôt de gerbes de fleurs sur le pont du fleuve Wouri, à Douala, où les organisateurs déclarent que dix manifestants au moins avaient été abattus par les forces de l’ordre, ni la marche qui devrait partir des services du gouverneur de la région du Littoral et différentes artères de la ville n’ont eu lieu. Par ailleurs, le grand meeting qui devrait rassembler plus de cinquante mille personnes au « Rond point Dakar », d’où était partie la manifestation l’année dernière, ne s’est finalement pas tenu. Les initiateurs de ces manifestations, le président régional du SDF à Douala, et par ailleurs député à l’Assemblée nationale, Jean-Michel Nitcheu, et le président du Mouvement africain pour la nouvelle démocratie (MANIDEM), Anicet Ekanè, attribuent l’échec de leur commémoration au refus de l’administration de l’autoriser. L’organisation de la « semaine des martyrs » a provoqué ces dernières quarante-huit heures, diverses réactions. Entre autres, les autorités administratives ont renforcé les mesures de sécurité à Douala tandis que des responsables locaux du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) ont appelé « les Camerounais à rester vigilants et à garder leur sérénité ». Au sein même du SDF, des militants à travers des communiqués et des tracts, se sont « désolidarisés de toutes ces manifestations conduites par des individus agissant pour leur propre compte et susceptibles de générer l’anarchie et l’ordre public à Douala ». « Le SDF décline toute responsabilité sur ladite semaine des martyrs et appelle ses militants à vaquer à leurs occupations ordinaires et à s’abstenir de soutenir un mouvement non initié par le parti », lit-on dans l’un des communiqués. Les dispositions sécuritaires et les divisions apparues au sein des organisateurs ont conduit à l’échec du mouvement, indique-t-on.

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