Incarcération de trente-cinq « enfants de la rue » à la prison centrale de Douala

Trente-cinq « enfants de la rue », âgées de 14 à 21 ans, présentés comme de « redoutables délinquants», ont été incarcérés à la prison centrale de Douala, a appris APA de sources concordantes.

Publié le 23 février 2009 Lecture : 1 minute.

Cette incarcération, d’après des sources proches du dossier, intervient sur ordre de Bernard Okalia Bilai, le préfet du département du Wouri, à Douala qui entend ainsi « ramener l’ordre et la sécurité » dans la métropole économique camerounaise, surtout dans le centre urbain qui constitue le principal lieu d’activité des jeunes délinquants.

Ces jeunes « enfants de la rue », c’est-à-dire, les Sans domiciles fixes (SDF) comme on les appelle sous d’autres cieux, sont étiquetés comme des brigands, puisqu’ils seraient auteurs d’actes de vol, de viol, de consommation de stupéfiants mais aussi de tremper dans les réseaux homosexuels et de pédophilie.

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Arrêtés mercredi dernier dans les gradins du stade municipal d’Akwa, « en plein midi alors qu’ils étaient endormis sous l’effet des stupéfiants », ces jeunes ont été directement conduits au commissariat de sécurité publique du premier arrondissement, où ils ont été gardés à vue pendant cinq jours.

Selon des sources policières, lorsqu’ils ont retrouvé la conscience, « ils ont commencé à crier, libérez-nous, nous n’avons rien fait ».

Les responsables du pénitencier parlent d’une «garde à vue administrative, puisqu’ils sont arrivés sans mandat de dépôt signé par le procureur de la République ».

Leur non culpabilité pourrait aboutir purement et simplement à leur libération.

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